1 Janvier BONNE ET SAINTE ANNEE ! C'est le vœu que l'ÉCHO offre aujourd'hui à tous ses lecteurs. L'année s'achève… Encore quelques jours, et le numéro de notre vie va changer… Et ce sera une année de plus… Nous avons a en vivre comme cela, combien?... Pas beaucoup… Cela passe vite, très vite… Qu'a-t-elle été pour nous, cette année? Bonne?... Médiocre?... Mauvaise?... Avons-nous profité du temps qui nous a été donné? Avons-nous cultivé comme il fallait le champ que Dieu nous a confié?... Et toi, année qui commences, que caches-tu dans tes douze doigts fermés?.. O Christ Jésus, protégez-nous!... Étendez vos mains sur notre famille paroissiale. Que votre bénédiction descende sur nous en cette année qui commence!
Insertion : il a été perdu dans l'église un chapelet en argent. Prière de le rapporter aux bureaux du journal. Il y aura une récompense. Imprimeur-gérant L.O. 4 Janvier Mercredi à 7 h 1/2, Messe des Enfants - Dimanche prochain, Solennité de l'Épiphanie, la quête sera faite à tous les Offices pour les Missions d'Afrique. Aujourd'hui aussitôt après la Gd Messe, Perception des places de bancs du côté nord. - M. le Recteur rappelle qu'en vertu d'une réglementation de l'Archevêché le prix des places de bancs dans la nef est de 10 francs et de 8 francs dans les bas-côtés. Dimanche prochain, Réunion des Conseillers paroissiaux à 11 h 1/2, au Presbytère. Mr Orhant sera absent de Mardi à Vendredi.
A la fin de la conférence, l'ordre du jour suivant fut acclamé :
Il ne s'agit plus en effet, comme le fit très bien remarquer Mr le Recteur en expliquant les Statuts de l'Union, d'essayer de biaiser, d'essayer de nager entre deux eaux. La question est nettement posée. Il s'agit d'être pour ou contre Dieu, pour ou contre l'Église de Dieu, pour ou contre la religion. - Mr le Recteur eut la joie de voir un très grand nombre d'hommes adhérer au Programme de l'Union Catholique fondée dans la Paroisse. Un certain nombre d'hommes et de jeunes gens qui n'avaient pas pu assister à la Conférence ont tenu à se faire inscrire ces jours-ci. La liste est d'ailleurs toujours ouverte et les Statuts de l'Union sont toujours à la disposition de ceux qui veulent en prendre connaissance. 11 Janvier Aujourd'hui, à tous les Offices, quête pour les missions d'Afrique - Après le Gd Messe, Perception des bancs du côté sud. - Après les Vêpres réunion des Enfants de Marie - Mercredi à 7 h 1/2 messe des enfants.
Répondant à l'appel de Mr le Recteur, les femmes et les jeunes filles sont venues très nombreuses à la Conférence spéciale qui leur a été faite Dimanche dernier. Tous les gens intelligents et qui réfléchissent comprennent que l'heure est grave et qu'il faut s'organiser sérieusement si l'on veut résister à la vague d'athéisme et d'anarchie qui menace de tout submerger. Que tous les catholiques s'unissent dans chaque paroisse et nous triompherons. LETTRE A UN SOLDAT (Cette lettre a, non pas tant, un intérêt pour les vœux eux-mêmes que pour les anecdotes décrites en deuxième partie- N.D.L.R.)
Mon Cher Ami Merci des vœux que tu as bien voulu nous offrir si aimablement à Mr le Recteur et à moi pour l'année 1925. La plupart de tes camarades soldats ont tenu eux aussi à souhaiter la bonne année à leur Recteur et à leur Vicaire. Nous avons été très sensibles à ces marques d'attachement et d'affection. Tu sais en effet combien tes prêtres aiment particulièrement leurs jeunes gens soldats. Ils sont heureux de constater que leurs soldats, de leur côté ne les oublient pas. Sois sûr que tes prêtres ne t'ont point oublié auprès du Divin Enfant Jésus. Eux aussi te souhaitent "bonne, heureuse et sainte année". Cette année doit être pour toi l'année de la libération. Avec toi, ils se réjouissent de voir ce jour approcher, et comme ils seront heureux le jour où tu viendras rejoindre la famille paroissiale! Je ne te cache pas que tu m'as fait un peu sourire en m'annonçant sérieusement que l'on t'avait "constitué cordonnier" - Mon Dieu! Je te vois d'ici entrain de frapper sur la semelle... Tu t'intéresses me dis-tu aux moindres nouvelles de Langon. - As-tu appris que des chiens enragés étaient passés dans notre commune voilà une quinzaine de jours? On a dû abattre deux chiens au Pâtis de Faix et un autre à la Glaçais, qui avaient été mordus. Depuis ce temps, les autres chiens sont tenus à l'attache ou gare au procès... Je ne sais si vous avez eu de la pluie comme par ici. Depuis une quinzaine de jours nous avons eu une tempête de pluie et de vent, quelque chose d'incroyable... Nos pauvres facteurs, dont les tournées sont très chargées au moment du Premier de l'An, ont été les plus à plaindre... La Vilaine a subi ces jours derniers une crue formidable, la plus forte que j'ai vue depuis que je suis à Langon. Les prairies recouvertes d'eau forment un immense lac. Le village de la Briqueterie est devenu une île et ses habitants ont été obligés de venir à la messe en bateau... Sais-tu que deux de tes camarades, Jean Macé de la Gigardais ainsi que Joseph Marchand, de la Cointais, sont tombés malades? Ils ont été hospitalisés à Versailles. Dieu merci, je crois que maintenant cela va mieux.
Au plaisir d'avoir de tes nouvelles L'imprimeur-gérant L.O.
18 Janvier
Le 14 janvier, a été ondoyé un enfant Monnier, fils de Jean et de Françoise Quily, né à La Chenac.
NOS DEUILS. La mort a frappé ses jours derniers dans notre paroisse des coups terribles qui nous portent à réfléchir. Il y a eu jeudi huit jours, on nous annonçait la mort de la pauvre mère Simon, de la Moisonnais. La veille elle s'était couchée bien portante. A 3 heures du matin, elle demande à sa fille qu'elle heure il est, ne manifestant aucun signe de malaise. A 5 heures et demie, presque sans qu'on s'en aperçoive, elle mourait, emportée par une crise cardiaque. Mardi matin, c'était une autre mort bien pénible et bien imprévue qui jetait une impression de profonde tristesse dans la famille paroissiale toute entière. - Marie Harel de Bréheil est morte! Et tout le monde se regardait stupéfait, ne voulant pas croire la triste nouvelle qui, hélas! n'était que trop vraie. Nous apprenions sa mort avant d'apprendre sa maladie. - Depuis quelques jours, Marie s'était sentie un peu indisposée, mais on avait cru qu'à une grippe insignifiante et elle avait continuer de travailler. Dimanche, elle était encore debout, et ne s'était alitée que dans la soirée. Pourtant la fièvre avait monté avec une rapidité effrayante; et, malgré tous les soins empressés qui lui furent prodigués, lundi soir, vers 10 heures, elle rendait son âme à Dieu. Ce sont là de biens graves leçons que le bon Dieu nous donne depuis quelques semaines. Soyons toujours prêts à paraître devant son Saint Tribunal. A VOUS LES HOMMES Mr le Recteur vous a annoncé aujourd'hui du haut de la chaire une Retraite qui ouvrira dimanche prochain, 28 janvier, après les Vêpres et qui se clôturera le jeudi suivant au matin. Cette retraite s'adresse à tous les hommes, mariés ou veufs, de la Paroisse. Les jeunes gens avaient commencé il y a 3 ans. Ils donnèrent l'exemple. Leur Retraite fut merveilleusement suivie. - En octobre dernier, c'était le tour des jeunes filles. Elles tinrent à honneur de suivre l'exemple qui leur avait été donné par les jeunes gens. Cette Retraite obtint également un plein succès. A vous les hommes ! Vous ferez encore mieux. Vous avez plus de cran. Vous connaissez mieux le sérieux de la vie. Vous comprenez mieux l'importance d'une Retraite. (Un rien machiste ! N.D.L.R. !!!) Vous savez que repousser volontairement une aussi grande grâce qui vous est offerte par Notre Seigneur, c'est compromettre le salut de votre âme. Que toute la famille paroissiale se mette ne prière pour le succès de cette Retraite, et Dimanche, après Vêpres, vous, les hommes, vous serez présents. Notre Seigneur vous appelle. Votre Pasteur compte sur vous. Nous avons reçu du Comité de l'Union Catholique la note suivante, on nous prient de vouloir l'insérer dans l'ÉCHO - Nous le faisons volontiers : Voulez-vous que la guerre religieuse ne recommence pas dans notre pays? Voulez-vous que l'on ne chasse pas de nouveau les religieux et les bonnes sœurs? Voulez-vous qu'on ne ferme pas les écoles libres? Voulez-vous que les maîtres et les maîtresses de toutes les écoles soient payés en proportion du nombre de leurs élèves? Voulez-vous, en un mot, que les catholiques de France, religieux, prêtres ou laïcs, aient les mêmes droits que les autres Français? Si vous le voulez, donnez votre nom et votre cotisation à l'Union Catholique Paroissiale. 25 Janvier Jeudi prochain, fête de Saint François de Sales, Patron de la Presse Catholique, je dirai la messe pour tous les abonnés de la Croix.
8 Février - Dimanche de la Septuagésime -
- Le 4 février : ALEXIS LEPAROUX, fils de Louis et Marie Cottais, domicilié à Langon, Bot, et MARIE ROSE GAUDICHON, fille de Pierre et Marie Richard, née et domiciliée à Langon, Bot.
DIMANCHE PROCHAIN... EN ROUTE POUR RENNES (Voir Ouest Eclair : Lire ) La réunion du 15 février à Rennes s'annonce comme devant être superbe. - Il y a quinze jours on comptait sur 30 à 35.000 hommes. Maintenant c'est de 45 à 50.000 qu'on attend. Notre contrée sera très largement représentée. Bains envoie plus de 100 délégués, Sainte Anne 70, Renac environ 70 également. A Fougeray, 230 avaient donné leur nom Dimanche dernier. Il ne sera pas dit que Langon sera au-dessous de ses voisins. Nous avions compté d'abord sur une soixantaine, mais nous savons dès maintenant que ce nombre sera de beaucoup dépassé. Que les derniers hésitants se décident, et nous aussi, nous atteindrons notre 100. Départ : 8 heures à la gare de Langon. Arrivez plus vite que moins pour prendre votre billet. Il y aura foule. Le prix du billet, aller et retour, est de 10 francs moins 2 sous. Préparez votre monnaie, afin que la distribution des billets se fasse rapidement. Vos dépenses, par ailleurs, seront minimes. Portez votre casse-croûte. N'oubliez pas de prendre du pain. Vous n'en trouveriez pas à Rennes. Portez un litre, si vous voulez, mais on trouvera du liquide sur place. QU'ALLONS-NOUS FAIRE A RENNES? Nous allons, avec tous les catholiques du département, revendiquer nos libertés les plus sacrées; nous allons protester contre la façon scandaleuse dont le gouvernement se prépare à brimer les consciences catholiques. Déjà, cette semaine, les Chambres des Députés, pour obéir à un mot d'ordre de la Franc-Maçonnerie, viennent de voter la suppression de l'Ambassade du Vatican. C'EST UNE HONTE ! D'autre part, le gouvernement a annoncé qu'il ferait exécuter les lois d'expulsions contre les Congrégations Religieuses. C'EST UN SCANDALE ! On ouvre la porte aux insoumis, aux déserteurs et on se prépare à chasser ceux qui servent dans le pays dans le dévouement et l'abnégation. Après tant de services rendus à la France, après les veilles et les sacrifices de nos Religieuses au service de nos soldats, on ose poursuivre ces bons citoyens! NON, mille fois NON, cela ne sera pas. Nous, catholiques, nous n'acceptons pas d'être traités en parias et en proscrits pour notre pays. Nous ne demandons ni privilèges, ni faveur d'aucune sorte, mais ce que nous voulons, c'est LE DROIT COMMUN, c'est à dire le droit de vivre dans notre pays, comme tout le monde. EGAUX COMME AU FRONT !
Voir le compte-rendu de la manifestation le 22 février... LETTRE A UN SOLDAT
Mon Cher Ami Vous avez eu sur les bords du Rhin, me dis-tu, de la neige suivie de pluie. Jusqu'ici, nous autres n'avons pas encore vu le plus léger flocon de neige. - Au contraire, cette semaine, la Providence nous a envoyé un temps superbe. Aussi, quelle belle foire nous avons eue à la Ste Agathe! Le matin, brouillard intense et froid. A 11 heurs, le soleil apparaît radiaux. A 2 heurs, la foire bat son plein. Des bœufs en quantité. A 5 heurs, tout est fini. Mais que de commerce en ces quelques heurs! Elles sont vraiment intéressantes, nos foires. - A la prochaine. 15 Février - Dimanche de la Sexagésime -
LETTRE A UN SOLDAT
Mon Cher Ami Tu comptes les jours, me dis-tu dans ta dernière lettre. Il y a déjà un certain temps que vous avez assommé le Père Cent. C'est l'espoir. Voici venir le printemps. Ce sera la libération prochaine. Sais-tu que Joseph Marchand nous est arrivé avec 30 jours de permission - convalescence. Jean Macé, de la Gigardais, lui, n'a que 20 jours. Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Après les beaux jours de la semaine dernière, nous avons un temps très humide avec une forte tempête de vent. Nos bonnes gens grimpent quand même dans les arbres, pour émonder et faire leurs fagots. - Voici bientôt venir les soutirages. Quand tu nous arriveras, le cidre sera cuit. Ne te tracasse pas si tu n'as pas pu aller à la messe l'autre Dimanche. Puisque ta compagnie était de piquet, il n'y a pas eu faute de ta part. Continue de fréquenter le cercle catholique le plus souvent possible. A la prochaine.
Aujourd'hui, Grand Congrès Catholique à Rennes. Notre Paroisse y envoie une forte délégation. Nous en parlerons dimanche. 22 Février - Dimanche de la Quinquagésime - - Nous apprenons la mort de M. Henri Millet, père de Mme Gaultier, inhumé hier à St Jean le Thomas (Manche)
ATTENTION
- Le Lundi 3 Mars, ouvre à Redon une Retraite pour les Jeunes Gens. Il faut que quelques uns de nos jeunes gens y prennent part. - Dernière heure - Nous apprenons le départ de Mlle Gautier, auxilliaire à la Poste. Mlle Gautier est nommée à un poste d'avancement à la Madeleine (Nord). CE QUE NOUS AVONS VU A RENNES
Je n'essayerai pas de vous donner le compte-rendu de la Grande Journée du 15 Février dernier à Rennes. Comment voulez-vous que l'on puisse décrire en quelques lignes cette Journée qui, suivant la parole de son Éminence le Cardinal (Alexis-Armand Charost 1921-1930), marquera une des dates les plus importantes de l'Histoire de Bretagne. Ce compte-rendu vous le lirez sur les journaux. (Voir Ouest-Eclair du 16.02.1925)- N'en passez pas une ligne. Mais lorsque vous l'aurez lu, dites-vous bien que vous ne pouvez pas vous faire une idée de ce que c'était. Il faut avoir vu cette immense foule d'hommes assemblée sur le Champ de Mars. Il faut avoir assisté à cet incomparable défilé qui, pendant une heure et demie se déroule, par file de huit, du Champ de Mars à la place Hoche, dans l'ordre et la discipline la plus parfaite. Son Éminence le Cardinal marche en tête, précédé de 300 étudiants catholiques avec leur aumônier, Mr l'Abbé Graland, ancien Recteur de Langon... Puis chaque arrondissement, chaque canton, chaque commune... En tête de chaque canton, un drapeau... Huit musiques marquent le pas. Il faut avoir vu la place Hoche, lorsque l'immense foule y est rassemblée. Là 45.000 hommes sont pressés les uns contre les autres. On dirait une vaste forêt humaine. Il faut avoir entendu les orateurs : Hardouin, l'Abbé Bergey, Jénouvrier, son Éminence le Cardinal. Il faut avoir vu l'enthousiasme de la foule, lorsque sous la parole enflammée des orateurs, ce peuple revendique ses droits et ses libertés. Il faut avoir senti le frisson vous courir dans tous les membres, lorsque cette foule chante le Credo. Il faut avoir vu tout cela, il faut avoir senti tout cela pour se faire une idée de ce que fut cette journée. Demandez aux 80 Langonnais qui sont venus à Rennes Dimanche ce qu'ils pensent de cette manifestation. Cette journée restera un souvenir pour toute leur vie. 80 ! C'est bien... Merci à ceux-là ! Honneur à ceux-là ! Mais, nous aurions dû être bien plus nombreux, si tous ceux-là qui auraient dû venir avaient répondu : Présent !
CE QUE NOUS AVONS VU DANS LE DEFILE
Une bande d'apaches, communistes et leurs amis. - Oh! Ils n'étaient pas très nombreux, mais ils faisaient pas mal de bruit... les yeux hagards... le poing en avant... la bave à la bouche... des figures haineuses, suintant le vice par tous les pores... on aurait dit de vrais chiens enragés... Il me semble que ce devait être un peu la même chose, lorsque Notre Seigneur fut crucifié. Oh, certes, ils ne nous faisaient pas peur. Nous éprouvions plutôt pour eux un sentiment de pitié et de compassion. Les pauvres malheureux ! Ce ne sont pas eux, les plus coupables. Ce sont leurs chefs, leurs meneurs.
CE QUE NOUS AVONS VU EN REVENANT A LA GARE Une contre manifestation de communistes. Drapeau rouge en tête... par derrière une cohue d'hommes, de femmes, d'enfants... oui, beaucoup de gosses, garçons et fillettes, et tout ce monde là hurlant. Voilà les partis en présence. Où est l'ordre, où est la discipline? Où est la vérité? Est-ce de leur côté? Est-ce du nôtre? Voilà où on aboutit, lorsque les principes d'ordre, dont la Religion est le fondement sont battus en brèche. 1 Mars Pendant le saint Temps du Carême, récitez votre chapelet et votre prière en famille. - Venez à la messe sur la semaine, particulièrement cette semaine où tombent les Quatre Temps. - Venez communier Vendredi, 1er Vendredi du mois, en l'honneur du Sacré Coeur. - Si vous ne pouvez pas jeûner tous les jours pendant le Carême, imposez-vous, du moins, quelque mortification surtout dans le boire. Abstenez-vous de boisson alcoolisée. - Soyez bien fidèle à la sanstification du Dimanche. - Assistez au moins une fois au Chemin de Croix pendant le Carême. Aujourd'hui, Sermon aux Vêpres. Procession en l'honneur de la Sainte Vierge. - Mercredi à 7h1/2, Messe des Enfants - A 11 heures, confessions des garçons qui ont déjà communié et qui ne sont pass du Grand Cathéchisme. Jeudi, après le Cathéchisme, Confession des garçons. - Vendredi, 1er vendredi dumois, à 7h. Messe en l'honneur du Sacré Coeur. Exposition et Bénédiction du T.S. Sacremeny - Vendredi à 6h1/2, Chemin de Croix.
RESPECT AUX PAYSANS
Il est quelquefois intéressant d'écouter les conversations quand on voyage. Dans un compartiment de chemin de fer, deux individus , à la mine un peu louche, sont en train de déblatérer contre les paysans. Ah! Les sales paysans, ce sont eux qui sont cause de toutes nos misères, cause de la vie chère, etc.. pour un peu plus, ils seraient cause que les Boches ne nous payent pas... Dans le coin du compartiment, un brave homme de la campagne les écoute sans rien dire. A la fin, il n'y tient plus. - "Mais, dites donc, ce pain que vous mangez, qui est-ce qui vous le fournirait si le paysan n'était pas là?... Vous prétendez que le paysan est un voleur, parce qu'il vend son blé 120 francs... Mais vous croyez peut-être que le paysan n'a qu'à se croiser les bras, et à regarder son grain pousser... Vous pensez peut-être que son harnais, tout son outillage, le marchand le lui donne pour rien?... Ce grain que nous récoltons et sans lequel vous mourriez de faim, nous l'avons bien gagné. Il est le prix de notre travail et de nos sueurs. Nos deux individus rentrèrent dans leur coin sans dire un mot. Oui, respect aux paysans! C'est bien là, dans nos campagnes, qu'on trouve la bonne race française, celle qui ne se laissera pas entamer par les théories socialistes et révolutionnaires. Pourquoi donc toutes ces attaques contre les paysans? Parce que nous sommes faibles, isolés, parce qu'il n'y a pas entente pour une action commune. Ce qu'il nous faut, ce sont des associations de plus en plus puissantes, de plus en plus nombreuses. Quand la masse des cultivateur sera syndiquée comme la masse des ouvriers, alors nous serons honorés, respectés comme les autres.
INSERTION
M. Auguste Moquet, expert au Bourg de Langon, fait connaitre qu'il se tient à la disposition des clients pour : recevoir tous actes de ventes, d'échanges, partages mobiliers et immobiliers, centième deniers après décès, baux à fermes; procéder à tous arpentages, bornages, expertises, états des lieux, estimations et ventes de bois ou d'immeubles; Assurances Incendie et Accidents. - Consultations gratuites. - Nous rappelons que tout abonné à droit à des insertions dans l'Echo.
LETTRE A UN SOLDAT
Mon Cher Ami Décidément, on dirait que nos Langonnais ont des dispositions spéciales pour devenir cordons bleus. Toi aussi, te voilà donc devenu élève-cuistot. - "C'est le filon, me dis-tu, adieu les classes!" - Toutes mas félicitations, et tâche de devenir un bon cuisinier. - Je viens de voir sur les journaux que la libération des anciens est définitivement fixée à la fin d'avril. Jean Macé de la Gigardais est reparti. - J. B. Bauthamy, de Bodiguel, est à l'infirmerie depuis quelques jours. - Par ici, c'est tous les jours la tempête avec des giboulées qui vous refroidissent, quand elles vous tombent sur le dos. Notre Vilaine est très vilaine en ce moment, elle charroie ses eaux boueuses et jaunâtres. - Nous avons eu beaucoup de monde à la cérémonie des Cendres mercredi matin. La meilleure manière pour toi de bien faire ton Carême, c'est d'accepter sans murmurer tous les ennuis du métier militaire. Je suis très heureux que tu puisses sortir tous les Dimanches pour aller à la messe. Garde toujours ton bon caractère et ta bonne humeur. A la prochaine.
Ne manquez pas de vous procurer pour le Carême un bon Paroissien et de bons livres de piété. - En vente, bon marché, à la sacristie et à l'École Libre. - Mr le Recteur tient à remercier la personne qui a fait une offrande généreuse au tronc de Ste Anne. Avec cette offrande, Mr le Recteur a acheté un brûle-cierge, qui sera placé devant la statue de Ste Anne. - Dernière heure : Mr le Chanoine de Montgermont, directeur des pèlerinages, vient d'informer Mr le Recteur qu'à l'occasion du tricentenaire des apparitions de Ste Anne, il organisera pour Sainte Anne d'Auray un train spécial partant de Messac avec 300 billets, à prix réduit, pour la gare de Langon. Profitez de l'occasion et hâtez-vous de donner votre nom.
PELERINAGE DIOCESAIN A STE ANNE
N'oubliez pas qu'il a lieu le 21 avril... Décidez-vous vite, et hâtez-vous de donner votre nom. Ne considérez pas trop les dépenses; elles seront minimes. Sainte Anne vous le rendra... Cette année, nous célébrerons le troisième centenaire des Apparitions. Il y aura une grande fête... L'un de vos prêtres vous accompagnera au Pèlerinage.
LETTRE A UN SOLDAT
Mon Cher Ami Il me reste peu de place pour t'écrire, juste assez pour te dire que je ne t'oublie pas... Jules Palussière nous est arrivé en permission pour 25 jours. - As-tu lu le compte-rendu des manifestations de Dimanche dernier à Nantes et à Laval? C'était merveilleux... 80.000 catholiques à Nantes, 25.000 à Laval... Il y a encore des catholiques en France - Par ici, toute la semaine, température très rude... vent glacial. A la prochaine.
15 Mars - Dimanche prochain, après les Vêpres, une Conférence sera donnée, à l'école libre, pour les femmes et les jeunes filles, par un membre de la Ligue Patriotique des Françaises venant de Rennes.
DIX HUIT MILLE NEUF CENT
Au cours de l'année 1924 nous avons distribué dans la Paroisse 18.900 communions. En 1923 nous en avions donné 15.800. Il y a donc eu un progrès sensible. Dieu en soit loué. La Vie eucharistique dans une paroisse est en effet le thermomètre de la Vie intérieure, de la piété dans cette paroisse. Une paroisse où l'on ne communie pas, est une paroisse languissante. La Vie de Jésus n'y circule pas...
CONFIANCE QUAND MEME
Il faut bien le reconnaître, les temps sont extrêmement troublés... Où allons-nous? Avec cette haine satanique de la franc-maçonnerie qui nous gouverne contre l'Église, avec ce grondement des Passions révolutionnaires qui menacent à chaque instant d'éclater et de renverser l'édifice social. Il semblerait que tout est à redouter.. Et pourtant nous gardons la confiance la plus grande au milieu de la tempête. Pourquoi?... Tout d'abord, à cause du merveilleux élan d'organisation catholique qui se fait dans la France entière. Mais aussi, nous avons confiance à cause du grand nombre d'âmes très saintes qui existent en France, et dont les mérites très grands font contrepoids, dans la balance divine, à tout le mal qui est commis.
PETITES NOUVELLES DE LA GRANDE FAMILLE
Nous avons quelques malades que nous recommandons à vos prières. - Quelques uns de nos soldats sont arrivés en permission spéciale de 12 jours, dite permission d'agriculture. Armand HAREL, de la Chenac, est arrivé au Maroc depuis quelques jours... Les dernières lettres que nous avons reçues de nos soldats nous apprennent qu'ils sont en bonne santé.
ENTERREMENT - Le 24 Mars, a été inhumé JOSEPH LEMASSON, décédé à la Piais, âgé de 10 jours.
UNE RETRAITE DE DEPART POUR LES CONSCRITS DU PREMIER CONTINGENT OUVRIRA A PLECHÂTEL LE 19 AVRIL AU SOIR. LIGUE PATRIOTIQUE DES FRANCAISES
Dimanche dernier, Melle Pocquet du Haut Jussé a donné aux femmes et aux jeunes filles une Conférence très intéressante et très documentée sur le but et l'organisation de la Ligue Patriotique. Elle nous a montré comment cette Association était déjà très puissante, puisqu'elle groupe déjà plus de 600.000 adhérentes en France. Une section de la Ligue a été constituée à Langon sous la direction de M. le Recteur. Un bon nombre de femmes et de jeunes filles ont tenu à se faire inscrire. Mais ce n'est encore qu'un noyau qui ira grandissant à mesure que le but de la Ligue sera mieux connu.
UNION DES CATHOLIQUES
Aujourd'hui, Mr Delahaye parlera à 11 heures à Messac et à 2h1/2 à Langon. Que tous nos hommes et jeunes gens soient à 2h1/2 à l'école libre pour l'entendre. Cette semaine, tous les membres de l'Union catholique paroissiale ont reçu leur carte ainsi qu'un exemplaire des statuts de l'Union. Il est toujours temps de se faire inscrire. Surtout pas de négligence.
QU'EN PENSEZ-VOUS ?
Vous n'avez pas été sans lire sur les journaux la superbe Déclaration des Cardinaux et Archevêques de France condamnant les lois de la laïcité. Vous n'ignorez pas non plus que cette Déclaration a provoqué une explosion de haine et de rage dans le camp de nos adversaires. - A la Chambre des Députés, on s'est même battu et pour de bon! Qu'en pensez-vous, nos ennemis, les franc maçons et les libres penseurs avaient peut-être rêvé que nos Évêques disent au Gouvernement :" Vous avez fait la chasse à Dieu, vous l'avez banni de toutes institutions, vous défendez même de prononcer son Nom dans vos écoles, vous avez enlevé le crucifix de partout... - Nous n'avons rien à y redire, tout est bien ainsi, continuez... - Vous refusez aux religieux et aux religieuses le droit d'exister et de prier en commun, vous leur refusez le droit de s'engager par voeux à se donner pleinement au service de Dieu et de leurs semblables, vous leur défendez d'enseigner uniquement parce que se sont des religieux et des religieuses... C'est parfait Vous avez spolié les congrégations et l'Église !... - Nous ne pouvons qu'applaudir... - La loi du divorce ruine la famille et avec la famille, le pays... - C'est une excellente chose..." C'était peut-être ce langage que les franc maçons attendaient de nos Évêques ! Qu'en pensez-vous?
Dimanche des Rameaux
Aujourd'hui, Gd Messe à 10 heures. - Sermon aux Vêpres. Mercredi, à 7h1/4, Messe des enfants. - A 11heures confessions des garçons. A 2 heures, confessions des filles. Mr l'Abbé Texier sera à votre disposition pour entendre les confessions depuis Mercredi matin à Lundi matin. Jeudi matin à 8 heures, Office; à 3 heures. Récitation du chapelet. Vendredi soir, à 7 heures, SERMON DE LA PASSION par Mr l'Abbé Dando, Vicaire à Messac. - Samedi matin office à 8 heures. - Samedi, nous confesserons toute la journée jusqu'à 7h1/2, mais la soirée sera particulièrement consacrée aux confessions des hommes. - Dimanche, saint Jour de Pâques, quête à tous les offices pour le Gd Séminaire. Le sermon sera donné aux Vêpres.
AUX PELERINS DE STE ANNE
Les billets de pèlerinage pour Sainte Anne d'Auray sont arrivés. Les demander à Mr le Recteur. - Il reste encore quelques billets disponibles à Rennes. - Il est encore temps de vous décider.
UN DEUIL DANS LA FAMILLE PAROISSIALE
Dimanche soir, une bien triste nouvelle se répandait dans le Bourg : "François Hochard, de Bernuit, celui qui était soldat depuis quelques mois seulement, est mort!..." En même temps, on nous disait que son père Laurent Hochard, venait de tomber de son grenier. Les deux nouvelles étaient malheureusement vraies. Dieu merci! La chute du père ne semblait avoir aucune gravité. - Mais la famille avait reçu quelques heures auparavant un télégramme annonçant que leur fils venait de mourir à Mayence, en région occupée. De quoi est-il mort? Comment est-il mort? Nous n'en savons encore rien... Une première dépêche reçus le Jeudi dans sa famille avait seulement annoncé la gravité de son état... Lui, petit soldat, dans ses lettres, n'avait jamais parlé de maladie. Nous espérons qu'il aura pu voir le prêtre avant de mourir et recevoir ses derniers sacrements. Il avait tenu d'ailleurs à faire sa retraite avant de partir... Mais, comme il est pénible de mourir loin de son pays, loin de sa famille! Nous offrons à sa famille dans le deuil en même temps que l'assurance de nos prières nos plus sincères condoléances.
UNION CATHOLIQUE
Dimanche dernier, nous avions compté sur Mr Delahaye? Nous eûmes son secrétaire, Mr d'Halluin. Mr Delahaye avait été appelé Samedi soir dans la Manche par Mgr Louvard, évêque de Coutances. La Conférence n'en fut pas moins réussie. Mr d'Halluin sut se montrer un orateur plein de vie et de verve lorsqu'il nous démasqua les projets sectaires et haineux du gouvernement. Il fut d'ailleurs longuement applaudi par l'auditoire qui à la fin de la séance vota un ordre du jour ainsi conçu :"250 catholiques de Langon, après avoir acclamé le discours de Mr d'Halluin protestent énergiquement contre l'introduction des lois laïques en Alsace Lorraine; demandent l'abrogation des lois de la laïcité qui ne sont que des lois de sectarisme et de déchristianisation; se mettent en garde contre les projets de l'École Publique sous lequel se masque la plus monstrueuse des iniquités; résolus à s'unir et à s'organiser sur le terrain catholique pour combattre l'oppression maçonnique, déclarent adhérer à l'Union Catholique Paroissiale"
A vendre une bicyclette de dame, très bon état, marque Peugeot. S'adresser chez Mme Durand, au Bourg. - Bonne occasion.
Nous sommes heureux d'annoncer à toute la famille paroissiale que l'Abbé Porcher, de la Pommardière, a été ordonné prêtre hier, Samedi Saint , à Rome.
Le 6 Avril a été inhumé JEAN PIERRE DELANOË, de Tréau, âgé de 79 ans. - Le 7 Avril, a été inhumé FRANCOIS HOCHARD, de Bernuit, âgé de 21 ans.
NOS DEUILS Enfin, nous pouvons vous donner quelques nouvelles sur les derniers moments de notre cher petit François Hochard. Tout d'abord, Mr le Recteur recevait un mot de Mr l'aumônier militaire de Mayence lui annonçant qu'il lui avait administré tous ses sacrements. Dieu en soit loué! Ce sera une grande consolation pour sa famille. Le Capitaine Malo, commandant sa batterie, écrivait de son côté que François Hochard était entré à l'infirmerie le 16 Mars, mais seulement courbaturé. Le 24, il avait été évacué à l'hôpital et le 29 il était décédé d'une méningite : "Je n'avais qu'à me louer de votre fils qui était un brave et courageux garçon" écrivait le capitaine à sa famille. Lundi, nous avons enterré le bon Jean Pierre Delanoë de Tréau. C'est une figure de bon patriarche qui disparaît dans la paroisse. Rempli d'esprit de foi, il a eu une mort vraiment édifiante, priant sans cesse jusqu'au dernier instant et demandant que l'on prie toujours auprès de lui. Il avait été conseillé municipal pendant 35 ans.
RETRAITE DE DEPART C'est dimanche prochain, 21 avril, qu'ouvre la Retraite de départ pour les conscrits du 1er Contingent. Tous nos partants se préparent à prendre part à cette Retraite qui se tiendra à Pléchâtel. Nous prendrons le train de 1H1/2 heure légale. LES ANCIENS RENTRENT C'est à partir du 25 que régulièrement la "Classe" doit être libérée. Mais quelques uns sont déjà tout à fait rentrés avec une permission libérable : Pierre Bourel, de Roche, Edouard Philippe, de Balac. EN LISANT LES JOURNAUX
Je ne sais si vous avez remarqué que le pays semble en avoir assez du gouvernement actuel qui nous mène à la débâcle. Clémentel lui-même, le ministre des finances, vient de quitter le ministère en faisant claquer les portes, ne voulant pas s'associer aux projets fiscaux du gouvernement qui veut prélever 10% sur la propriété elle-même. C'est extrêmement grave, car c'est votre propriété elle-même que l'on veut attaquer. C'est là du pur socialisme. NE TOUCHEZ PAS AUX NIDS ! Lorsqu'au printemps le soleil sème, Au ciel, ses rayons infinis, Si vous voulez que Dieu vous aime, Enfants, ne touchez pas aux nids.
Sur la branche flexible et douce Qui plie au vent comme un roseau, Respectez la maison de mousse Où s'endort le petit oiseau !... - Ici, il semble bien que l' "imprimeur-gérant" lui-même ce soit lancé dans la poésie. L'imp.gér. L. O.
- Demain, à 11 heures, Examen du Grand Catéchisme - Nous rappelons que la Communion Solennelle aura lieu le 4ème dimanche après Pâques, le 10 Mai - Mercredi , à 7h1/4, Messe des Enfants - Jeudi, à la messe de 6 heures, Prières pour la France et Salut du T.S. Sacrement - Samedi, fête de la St Marc, la Procession partira à 5h1/2 pour se rendre à la Croix St Michel - LA VIE PAROISSIALE Déjà la plupart de nos paroissiens ont fait leurs Pâques. Dieu en soit loué ! ... Dimanche dernier, jour de Pâques, c'était surtout le jour des hommes. Ils vinrent très nombreux... Hélas! Il en reste encore quelques uns qui jusqu'ici sont restés sourds à l'appel de l'Église. A ceux-là, nous disons du fond du coeur : "Venez, le bon Dieu vous attend. IL est l'Amour Infini." SAINTE ANNE D'AURAY Mardi, 21 Avril, quatre vingt dix de nos paroissiens iront se joindre au pèlerinage diocésain à Sainte Anne d'Auray. C'est un beau contingent. Sainte Anne sera heureuse de voir arriver ses enfants de Langon. Nous ferons un Pèlerinage et non une promenade. Mardi sera tout entier consacré à la prière. Il faut que ceux qui restent s'unissent par le coeur à ceux qui seront là-bas. Toute la famille paroissiale ne fera plus qu'un coeur et qu'une âme pour prier Sainte Anne. Si vous pouvez rester à jeun sans inconvénient pour votre santé, allez communier à la Basilique. Langon (départ) 6h1/4 (heure légale) Beslé 6h22 - Retour - Ste Anne (Départ) 18h07 - Langon (arrivée) 20h22.
CEUX QUI SONT RENTRES Avez-vous vu ces jours-ci ceux de la classe? Quelle figure épanouie! Combien ils sont heureux d'avoir retrouvé définitivement leur église et leur foyer! Ont été libérés définitivement : Prudent Gajot, Julien Gaudichon, Pierre Bourel, Edouard Philippe, Emile Guérin, Joseph Provost, Joseph Dandé, Auguste Gauvin, Victor Vitré, Macé (pas de prénom pour celui-ci). A tous nos démobilisés nous adressons un appel pressant. Une retraite de retour doit s'ouvrir à Rennes le 17 mai pour se terminer le 20. Nous les invitons de tout coeur à y assister. A vendre d'occasion une bicyclette pour homme, marque Barré, état neuf. S'adresser à Marcel Gauvin, Port de Roche.
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Vendredi soir, à 8 heures, ouverture du mois de Marie LISEZ CELA ATTENTIVEMENT L'Écho de Langon et la Croix vous intéressent-ils?... Renouvelez votre abonnement. N'oubliez pas que les abonnements vont de Mai à Mai... Mais, ATTENTION, Par suite de la majoration de prix de tous les journaux, Nous sommes obligés de porter le prix de l'abonnement (Croix et Écho), à 8 francs par an et à 10 francs pour ceux qui les reçoivent par la poste. Il nous est absolument impossible de faire autrement. La Croix comme tous les autres journaux a augmenté ses prix. Le prix de l'abonnement, comme vous pouvez le constater vous-mêmes en regardant en haut à gauche, est de 7 francs par an. Nous ne pouvons tout de même pas céder pour 6 francs la Croix et l'Écho, alors que la Croix seule prise individuellement revient à 7 francs. Ce serait faire de très mauvaises finances., et jamais nous ne pourrions boucler notre budget. Nous n'avons qu'un but : établir, grâce à l'Écho, un trait d'union entre tous les membres de la famille paroissiale, et ainsi faire un peu de bien à vos âmes. C'est pour cela que chaque semaine nous nous imposons la tâche de composer votre petit Bulletin, et je vous assure que ce n'est pas un petit travail. Aidez-nous donc. Versez 8 francs le plus tôt possible soit à l'un de vos prêtres, soit plutôt dans la maison où vous prenez votre journal. - Nous avons en ce moment 282 abonnements. Aidez-nous à en trouver de nouveaux. NOTRE PELERINAGE A STE ANNE. Il a été beau et fructueux. J'en appelle à nos 90 pèlerins, n'est-ce pas nous avons passé une bonne journée dans la prière et dans la joie. Elle fut superbe notre Procession, à l'arrivée, autour de la Scala Sancta. Elle fut majestueuse notre Grand Messe pontificale célébrée par Mgr Guichard, évêque missionnaire à Brazzaville. Elle fut profondément édifiante notre cérémonie du soir avec la Procession du T.S. Sacrement. - Mgr Gouraud, évêque de Vannes, voulut venir lui-même, malgré son mauvais état de santé, adresser un mot aux 2.000 pèlerins du Diocèse de Rennes. Nous eûmes le loisir, pendant les temps libres,, de visiter la Basilique - que j'aime beaucoup - le Chemin de Croix du cloître si beau et si impressionnant, nous eûmes surtout le temps de prier devant la statue miraculeuse à toutes les intentions paroissiales. Le bon Dieu permit que nous avalions un peu de poussière le long de la route. C'était pour nous rappeler que nous étions en pèlerinage. Nous l'en remercions. (!!! - NDLR de 2015) UN NOYE AU DONGELOU Un accident pénible est arrivé cette semaine dans la Paroisse. - Mercredi matin, vers 10H1/2, le domestique de Pierre Graland, de la Glassais, était à charruer près du Dongelou. Georges Rouxel (c'était le nom du jeune homme) ayant voulu rattraper une ligne qu'il avait mise dans la rivière et qui s'était un peu écartée de la berge, se jeta à l'eau, malgré la défense formelle de son patron, en disant : "Je sais très bien nager; je vais chercher ma ligne.". Mais à peine le malheureux fut-il dans l'eau qu'il fut pris de congestion et se noya sous les yeux de Pierre Graland et de Jean Lemaux, impuissants à le secourir. Georges Rouxel était un pupille de l'Assistance Publique et âgé de 19 ans.
Aujourd'hui, après Vêpres, réunion des Enfants de Marie - Toute la semaine à 8 heures, réunion à l'église pour le mois de Marie - Mercredi soir à 7h1/4, messe des enfants - Mercredi soir à 4h1/2, ouverture de la retraire de communion qui sera prêché par Mr l'Abbé Pinson, vicaire à Pleurtuit. - Jeudi, vendredi et samedi la messe de retraite sera à 7h1/4 - A 9h et 11h Instruction - A 2h. chapelet - A 3h et 5h. Instruction - Dimanche prochain, Communion solennelle des enfants - Première messe à 6h. - Pas de messe à 7h1/2 - La Gd Messe qui sera la messe de communion aura lieu à 8h. Elle sera suivie d'une messe basse - Vêpres à 3h. - Procession à la Croix du Fao - Au retour, Consécration à la Ste Vierge et Salut du T.S. Sacrement Dimanche prochain, Fête Nationale de Ste Jeanne d'Arc. LA COMMUNION SOLENNELLE DE NOS ENFANTS Mercredi soir ouvre la Retraite de nos enfants. Dimanche nous avons la Communion solennelle. NOS COMMUNIANTS - Voici les noms de nos enfants qui font leur Communion solennelle : GARCONS : Victor Monnier, de la Chenac - Françis Hamon, de la Croix St Michel - Marcel Provost, du Ht Montenac - Auguste et Amand Guérin, de la Lande - Marcel Daniel, de la Loge - René Letort de la Chapronais - Joseph Provost, du Brûlais - Jules Lemasson, de la Piais - Joseph Rollais, de la Couaillerais - Georges Blanchard, de Faix - Paul Finot, du Bourg. FILLES : Ernestine Chauvin, du Bourg - Marie Rose Philippe, de Heinlé - Marie Chauvin, de la Maisonnette - Marie Jouadé, de Radineuf - Philomène Gauvin, de la Chapronais - Geneviève Vitré, de Heinlé - Marie Chevrel, du Bourg - Augustine Martel, du Chêne Mort.
AUJOURD'HUI, COMMUNION SOLENNELLE DES ENFANTS
A l'occasion du mariage de Anne Marie Nevoux, et sur la demande de la famille, Mr le Recteur a cru bon d'organiser une classe extraordinaire qui comporte une décoration d'un très bon goût. (...?! - Ponctuation NDLR de 2015) NOS BLEUETS NOUS QUITTENT C'est mardi, mercredi et jeudi que nos jeunes conscrits vont rejoindre les garnisons auxquelles ils sont affectés - Voici où vont nos jeunes gens : Joseph Bourel de Roche est affecté au 27ème R.A.C. à Essen (Allemagne) - Alphonse Massiot de Heinlé au 19ème Escadron du Train à Fontainebleau - Jules Delanoë de Tréau au 71ème d'Infanterie à St Brieuc - François Guérin de la Louzais au 8ème Génie de Tours - Jules Provost de Bernuit au 6ème Génie à Angers - A. Thomoux de la Pommardière n'a pas encore reçu sa feuille de route. Ce n'est jamais sans un serrement de coeur que nous voyons partir nos chers jeunes gens ^pour la caserne. Nous savons en effet que de grands dangers les attendent là-bas. - Mardi, à 6 heures, Mr le Recteur dira la messe à leur intention. Nous les invitons instamment à venir communier à cette messe. Allez, chers jeunes gens. Que le bon Dieu vous garde. Ne manquez pas d'envoyer de vos nouvelles et toutes les semaines vous recevrez l'Echo de Langon qui vous apportera les nouvelles de la grande famille paroissiale. LOURDES ! Treize pélerins de la Paroisse partent demain pour Lourdes et se joignent au pélerinage diocésain. Nous les accompagnerons par le coeur et la prière. DIMANCHE PROCHAIN 17 MAI SERA CANONISEE LA PETITE THERESE DE L'ENFANT JESUS.
La procession pour les Rogations partira de l'Église à 5h1/2 et se rendra lundi à la Croix de Heinlé, Mardi à St Joseph, Mercredi à la Croix de Musson LA COMMUNION DES ENFANTS Tout d'abord, un mot de la Retraite qui a précédé la Communion. Le temps fut plutôt maussade pendant ces trois jours. Les averses succédaient aux averses? Mais ce furent de bonnes journées pour l'âme de nos enfants... Nos enfants - nos garçons surtout (!) - étaient tout transformés. Il fallait les voir durant ces jours, sérieux et disciplinés, traversant nos rues en récitant leur chapelet. Nos bonnes gens du Bourg en étaient tout édifiés et les petits bambins les regardaient passer en disant à leurs mamans : "Dis, maman, moi aussi, est-ce que je serai bientôt de la Communion?" - Nous eûmes d'ailleurs la chance d'avoir un excellent prédicateur. Mr l'Abbé Pinson prêcha très surnaturellement. Il fit du bon travail. ... Dimanche, c'était la grande journée. Le matin, un temps splendide... ...L'après-midi ! Le prédicateur était parti; le soleil était parti avec lui. Ce fut la pluie... ..." C'était la fin des Vêpres. Il faisait chaud. L'Église avait cette odeur de cire, d'encens et de foule qu'elle ne prend qu'à certains jours de grande fête..." - Le cantique fini, c'est le sermon. Puis un grand silence... c'est la minute solennelle entre toutes. Là-bas, au pied d'un trône de circonstance, des vois s'élèvent qui profèrent la formule de rénovation... Ce sont les garçons qui commencent, et il leur arrive de bredouiller un peu. Mais avec les petites filles cela devient merveilleux; l'ensemble, l'articulation, le ton, rien ne laisse à désirer. Et quelles vois délicieuses! Tout le monde est debout et veut voir; il y a des gens vers la porte du fond qui montent sur des chaises. Impossible de faire la Procession. Le temps est trop mauvais... A VOUS LES FEMMES ! Dimanche prochain, 24 Mai, après les Vêpres, ouvrira une Retraite pour les femmes mariées ou veuves de la Paroisse. - C'est donc vous, mères de famille, qui avez l'honneur de clore la série de ces Retraites dont on déjà bénéficié et vos jeunes gens et vos jeunes filles et vos maris. Nous osons espérer que ce seront nos mères de famille qui feront la meilleure Retraite. Nous ne contestons pas que c'est vous qui aurez le plus de mérite pour suivre entièrement la Retraite. - Vous vous gênerez pour suivre entièrement la Retraite sans manquer un seul exercice. Nous ne saurions insister trop sur ce point...
Mardi matin, tous nos conscrits ont communié à la Messe de départ qui était célébrée à leur intention. Aussitôt que nous aurons leur adresse, nous leur enverrons l'Écho - Alexandre Thomoux est affecté au 1er Chasseur à Rabat. Ce soir après les vêpres, Ouverture de la Retraite des femmes qui sera prêchée par le P. Chevillon, Supérieur des Missionnaires et par le P. Hémery. Jeudi, vendredi et samedi, à 8 heurs le soir, Réunion à l'Église pour le mois de Marie et Chant du Veni Creator pour la Neuvaine préparatoire à la Pentecôte. Cette semaine marquera une date dans l'histoire religieuse de la Paroisse. C'EST LA RETRAITE DES FEMMES Toutes les femmes ont reçu au cours de la semaine une invitation spéciale de Mr le Recteur. Nous aimons à croire que pas une ne résistera volontairement à l'appel de Notre Seigneur. SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS, PRIEZ OPOUR NOUS ! Dimanche dernier, jour de sa canonisation, elle fut tout à l'honneur chez nous, notre petite Sainte. A l'Église, elle était superbe sur son trône dressé avec un bon goût parfait dans le chœur. Toute la journée, les cierges et les bougies brûlèrent nombreux, très nombreux devant la statue. Le très élégant brûle-cierges que venait d'offrir une famille à cette occasion ne fut pas suffisant. Il fallut mobiliser tous les brûle-cierges de l'Église. - Aux Vêpres, nous chantâmes ses louanges, et elle, la petite Thérèse, semblait nous sourire de son trône de fleurs.
ROME ! Ce soir, je pars en pèlerinage pour Rome, et Dimanche prochain, Fête de la Pentecôte, j'aurai le bonheur d'assister dans la Basilique Saint Pierre de Rome à la canonisation du Bienheureux Curé d'Ars et du Bienheureux Père Eudes.... LA FOIRE DU 15 ! Vendredi 3 heures ! Il fait chaud, terriblement chaud ! Sur notre lande, quantité de baraques... Autour, beaucoup de grandes personnes, beaucoup d'enfants aussi... Les boeuf sont beaucoup plus clairsemés qu'aux foires précédentes, mais assez nombreux pour la saison. Cela se vend bien, paraît-il, et pourtant c'est tout à fait la fin de la saison. Dans un coin du champ de foire, un pauvre cochon tire la langue bien longue, il vient d'attraper une congestion par la chaleur et est sur le point de périr. Tout juste le temps de le saigner. Il sera expédié sur Paris... Classe 1926
Voici les noms de nos jeunes conscrits de la classe 1926, qui se sont fait inscrire dimanche dernier. Premier contingent - Auguste Glo de Heinlé - François Heurtel de Port de Roche - Emile Gauvin de Radineuf - Amand Blanchard de Faix - Félix Hamon de Bodiguel - Jean Boisgeraut du Pâtis de Faix. Deuxième contingent - Jean Monnier de la Chenac - Joseph Bossu de Vaux - Jean Ménager de la Glénais - Edouard Harel de Balac - Marcel Guérin de Musson - Emile Dandé du Vaulay* (et une photo de 1926) - Jean Boutet de la Garelais - François Bouvier de la Couarde.
Nous remercions les très nombreux abonnés qui ont renouvelé leur abonnement. Il en reste encore quelques uns qui ont oublié. Nous nous permettons de leur rafraîchir la mémoire... Aujourd'hui, à Rome à lieu la canonisation du Bienheureux Curé d'Ars et du Bienheureux Père Eudes. LE PROJET DE L'ECOLE UNIQUE Parmi les divers projets du Gouvernement, celui de l'École Unique est assurément le plus ignoré du public. On sait parfaitement ce que signifie "Application de la loi sur les Congrégations, suppression de l'Ambassade du Vatican" - On ne devine pas ce qui se cache sous ces deux mots énigmatiques : "École Unique". Nous allons nous efforcer de l'expliquer, en nous servant des documents officiels, et spécialement du rapport présenté à la Semaine de Défense Laïque, tenue à Paris du 26 au 30 décembre 1923. - Nous en ferons ensuite une critique aussi sereine que possible. Il nous sera trop facile de montrer quelles graves raisons les catholiques ont de le tenir en suspicion.
D'abord le "principe" et le "but" de l'École Publique. "Il ne s'agit pas de monopole, dit le rapporteur de la Semaine laïque, mais du droit intégral du peuple à l'instruction" L'instruction doit être gratuite à tous les degrés : primaire, secondaire et supérieur, afin de permettre aux moins fortunés l'accession aux grades universitaires les plus élevés. L'État cependant, fera une sélection parmi les enfants et orientera selon les aptitudes la carrière de chacun. Voilà, d'un mot, le projet de l'École Publique. Entrons dans le détail et voyons quelle marche prétendent suivre ses partisans pour le réaliser. - Ils divisent l'enseignement en trois degrés.
"De prime abord, cette solution séduit, continue le rapporteur; mais à la réflexion, elle apparaît bientôt insuffisante et même dangereuse. - Pourquoi? - Parce qu'à 14 ans, il est impossible de faire un choix judicieux, rationnel, équitable. Souvent, en effet, les enfants ne se révèlent que plus tard, et tel au contraire qui était un phénix à 14 ans est un fruit sec à 18." - Rien de plus vrai. - "Aussi, dit Mr Perrin, peut-on affirmer que l'École Unique n'atteindra son but qu'en assurant un fonds commun d'études jusqu'à 18 ans." - Vous vous récriez? - C'est impossible, dites-vous - Non. "Il faut d'abord faire accepter le principe de l'obligation scolaire jusqu'à 18 ans" - Mais "la famille ne peut pas se priver du salaire de l'enfant jusqu'à 18 ans?" Objecterez-vous encore. Qu'à cela ne tienne! Non seulement l'enseignement sera gratuit à tous les degrés, mais si la famille est nécessiteuse, l'État lui viendra en aide. - Où prendra-t-on l'argent? - "Question de budget, dit M. Perrin, et songeons que le budget de l'enseignement est un des plus réduits." (Erreur totale. Ce budget, un des plus énormes, est passé entre 1881 et 1921 de 40 millions à 1 milliard 200 millions. Et pour quels résultats?) A suivre. AGrand Cathéchisme Mercredi à 11 heures - Mercredi à 7h1/4 Messe des enfants. - Dimanche prochain, Solennité de la Fête-Dieu. La procession sortira de l'église 5 minutes après la Gd Messe. MM. les Membres du Conseil Municipal, les hommes et les jeunes gens sont priés de se grouper derrière le dais. Nous faison appel à toutes les bonnes volontés pour ériger des reposoirs et décorer les rues en l'honneur du Dieu de l'Eucharistie.
A PROPOS DE L'ECOLE UNIQUE. - suite- Dans un précédent article, nous avions commencé a exposer le Projet de l'École Unique. Nous avons dit comment on prétend diviser l'enseignement en trois degrés, nous avions parlé des deux premiers degrés.
Quant aux autres, l'auteur ne dit pas ce qu'il en fera, mais ils retourneront évidemment au métier ou à la charrue... - Un peu tard à 18 ans, pensez-vous - Oui, mais ils auront une si belle instruction!... (Remarquons en passant que ce Projet d'École Unique n'est guère honorable pour nos cultivateurs, puisque d'après ce projet seraient renvoyés à la culture ceux-là seuls qui seraient jugés inintelligents ou incapables de faire des études supérieures.) Voilà dans les grandes lignes le Projet de l'École Unique. - Que faut-il donc en penser? - C'est ce que nous allons examiner aussi loyalement que possible. CRITIQUE DU PROJET DE L'ECOLE UNIQUE. Tout d'abord l'École Unique, oui ou non, menace-t-elle la liberté d'enseignement? M. Perrin le nie, et avec lui MM. Herriot, F. Albert, F. Buisson. "Il ne s'agit pas de monopole, disent-ils. Oui, mais d'autres déclarent nettement que l'École Unique n'est pas possible sans la suppression de la liberté d'enseignement. Et parmi eux, il y a MM. Léon Blum, Aulard et Debierre. Ces derniers pèsent d'un fameux poids me semble-t-il dans les Conseils du Cartel. Qui m'assure que ce n'est pas leur conception qui triomphera? L'expérience ne prouve-t-elle pas que les extrémistes l'emportent toujours sur les modérés?Déjà, M. Ducos, rapporteur du budget de l'Instruction Publique à la Chambre, a pris soin de nous dire que "tout en restant adversaire du monopole, il n'hésiterait pas à voter celui-ci, si on lui prouvait que l'École Unique n'était pas possible sans lui." Cet aveu n'est-il pas de nature à faire réfléchir les catholiques? Mais admettons que jamais on ne pense à supprimer la liberté d'enseignement? Pratiquement, qu'en adviendra-t-il de cette liberté déjà si précaire? Vous nous laissez nos collèges, c'est entendu? Mais, je vous le demande, qui les fréquentera, quand il leur faudra leur payer des pensions onéreuses, alors que dans vos lycées l'enseignement secondaire sera absolument gratuit? - Établissez la gratuité comme nous ! nous répond-on? - Vous voulez rire, je pense puisque nous ne recevons pas un liard du Budget de l'État! - Comment voulez-vous que les catholiques, après avoir payé comme tout le monde l'impôt formidable qu'exigera votre École Unique, paie une autre fois encore pour l'école unique chrétienne, pour construire les écoles, payer le personnel, les fournitures scolaires et tous les frais que nécessite l'entretien d'un collège? Ne voyez-vous pas qu'à tout le moins, en toute justice, le Budget de l'Instruction Publique devrait être réparti équitablement entre l'école unique laïque et l'école unique chrétienne? Autrement, c'est la mort forcée et rapide de l'enseignement libre. Et pourtant, j'ose dire là le moindre des reproches que nous ayons à faire à l'École Unique.
A suivre
Cette semaine aura lieu dans la paroisse un Triduum Eucharistique qui sera prêché pat Mr l'Abbé Bourges, Missionnaire diocésain - Mercredi; jeudi à samedi, Gd Messe à 6 heures. Instruction. Vendredi, Fête du Sacré Coeur, la Gd Messe sera dite à 7 heures. Communion générale - Le Très St Sacrement sera exposé toute la journée Vendredi. - Tous les soirs, Vêpres à 8 heures. LA RETRAITE DES FEMMES Vous allez me dire qu'il est un peu tard d'en parler... Peut-être !... Mais, à mon retour de Rome, Mr le Recteur m'a dit qu'il était si heureux de cette retraite ! D'autre part, plusieurs Retraitantes m'ont dit elle-mêmes la joie et le bonheur qu'elles avaient éprouvés durant ces jours; aussi je ne puis résister au besoin de dire à toutes la Paroisse combien les femmes ont donné un exemple de bonne volonté et d'esprit de foi en suivant, malgré le mauvais temps tous les exercices de cette Retraite qui a été si fructueuse. Qu'elles en soient félicitées et surtout que le Bon Dieu soit remercié de nous avoir envoyé de si excellents missionnaires. PREPARONS LA FETE DU SACRE COEUR. Cette semaine sera une grande semaine pour nous. Ce sera une semaine eucharistique. Nous aurons le bonheur d'avoir durant ces jours un Missionnaire qui viendra nous parler de Notre Seigneur et nous apprendre à l'aimer. Mercredi sera spécialement la journée des jeunes filles, jeudi celle des femmes, vendredi, Fête du Sacré Coeur sera la journée de tout le monde et particulièrement des hommes et des jeunes gens. A NOTRE ECOLE LIBRE. Nous apprenons que Mlles Berthe Eliot, du Bourg, Marie Provost, du Coudrais et Olga Mathelier de Quenairon ont subi avec succès les épreuves du Certificat d'Études devant la Commission de Pipriac. Toutes nos félicitations aux lauréates et à leurs maîtresses.
Dimanche dernier, après la Gd Messe, nous eûmes notre première procession de la Fête-Dieu. Le Saint Sacrement était porté par Mr l'Abbé Trévily, professeur au Collège Saint Sauveur de Redon. L'assistance était profondément recueillie... Quatre reposoirs ont été dressés, où Notre Seigneur va nous bénir. La Procession fait une première halte à la porte de l'église, au monument aux Morts de la guerre, qui a été très gracieusement décoré pour la circonstance. Puis, ce sont les reposoirs traditionnels du Calvaire (à côté de la chapelle Ste Agathe, aujourd'hui détruit - N.D.L.R.), du Fao et de la Lande (Croix St Michel), érigés chacun dans son genre, mais avec beaucoup de goût. On aime toujours à voir nos charmants petits angelots évoluer avec grâce devant le dais et jeter des fleurs à Jésus Hostie. Je vous assure qu'ils ne ménagent pas les fleurs et que leurs corbeilles ont souvent besoin d'être remplies. Jésus devait être content, et pourtant Il aurait été bien plus content encore s'il avait vu derrière Lui l'accompagner en chantant un nombre plus considérable d'hommes et de jeunes gens. - Il est vrai qu'il était peut-être plus agréable d'aller aux premières messes. Le soleil était moins brûlant,... mais il faut savoir toujours se gêner pour faire plaisir à Notre Seigneur... LA VIE PAROISSIALE
Depuis quelques semaines, nous n'avons pas pu vous parler de nos soldats. Nous ne les oublions pas cependant. Ils nous écrivent d'ailleurs bien régulièrement. Les bleus se plaignent un peu de leur nouveau métier, et pensent souvent à leur vieux Langon. Armand Harel, de la Chenac, nous donne des nouvelles du Maroc, où la lutte est chaude en ce moment. Demandons bien à Dieu qu'il nous les garde et nous les ramène tous sains et saufs. Nous sommes en pleine saison des foins. De tout côté on entend le tic-tic-tic des faucheuses, ou bien ce sont nos faucheurs penchés sur leur faux, ou nos faneuses qui retournent le foin qui sent bon. - Déjà, surtout dans le haut de Langon, un bon nombre ont presque fini. Tout le monde est d'accord pour reconnaître qu'il y a beaucoup de foin sur les hauteurs. En sera-t-il de même dans les marais? Nous apprenons que Albert Macé, de la Chapronnais, a subi avec succès les épreuves du Certificat d'Études. - Albert Macé était présenté par Mr Aubert, directeur d'École Libre à Brain.
Aujourd'hui, à tous les Offices, quête pour le Denier de St Pierre - Mardi soir, dernier jour du mois de juin, à 8H réunion à l'Église. - Mercredi à 7H1/4, Messe et Communion des Enfants à l'occasion du Congrès national de Rennes.
LA VIE PAROISSIALE Faut-il vous reparler un instant de la Semaine eucharistique que nous avons eue entre les deux Fêtes-Dieu ? OUI, parce qu'elle a été très consolante et pour le Coeur de Jésus, et pour vos prêtres qui ont constaté la bonne volonté d'un très grand nombre de leurs paroissiens. Combien pensez-vous que nous ayons eu de communiions pendant la semaine du T. Saint Sacrement ? Et par là, nous comprenons toutes les communions qui ont été distribuées de dimanche à dimanche - Eh bien ! Je ne crois pas que nous ayons donné moins de 700 communions. C'est certainement très consolant. - Le Vendredi, Fête du Sacré Coeur, nous avons eu 270 personnes à approcher de la Table Sainte, et surtout des hommes et des jeunes gens, comme nous l'avions demandé. - Certaines familles méritent une mention spéciale...
OEUVRE DES DOUZE APÔTRES Mr le Recteur me pris de vous transmettre par la vois de l'Écho qu'il a l'intention de faire recueillir bientôt les cotisations pour l'Oeuvre des Douze Apôtres - Cette oeuvre instituée en vue du recrutement du clergé diocésain a d'ailleurs reçu un très bon accueil dans notre paroisse qui l'an dernier s'est rangée en bon rang dans le diocèse pour ses versements. Nous espérons que cette année l'Oeuvre recevra encore de nouveaux adhérents.
LE CONGRES EUCHARISTIQUE DE RENNES Ce congrès s'annonce comme devant être superbe. Il ouvre mercredi soir à Rennes pour se terminer par une éclatante manifestation eucharistique. - Lisez l'affiche qui se trouve à l'intérieur de l'Église. Vous aurez une petite idée du programme. IL me semble que pratiquement il y a surtout deux journées à retenir pour nous, la journée du jeudi qui sera la journée des enfants et la journée de dimanche qui se terminera par une triomphale Procession du T. Saint Sacrement. - Voulez-vous intéresser vos enfants et en même temps leur faire du bien ? Payez-leur le voyage de Rennes Jeudi. Nous nous occuperons d'eux toute la journée 6 Vous-mêmes ne manquez pas d'aller à Rennes dimanche pour ces belles Fêtes en l'honneur de Notre Seigneur.
Aujourd'hui, clôture du Congrès Eucharistique, le Saint Sacrement sera exposé toute la journée. Dimanche prochain, après Vêpres, Fête de la Sainte Enfance. Sermon de Mr l'Abbé Haugomat, vicaire à Redon - Ne manquez pas d'amener vos petits enfants. - N'oubliez pas l'Oeuvre des Douze Apôtres - Dernière heure. - Nous apprenons que Joseph Jamaux du Bourg, P. Jollivel de Bodiguel, Marguerite Guérin du Bourg et Anastasie Bassin de Balac ont été admis au Certificat d'Études - Nos félicitations. CAUSONS UN PEU DU PAYS Tous nos paroissiens sont en ce moment terriblement occupés... Depuis quelques semaines, c'est le grand travail pénible, fatigant de la récolte des foins... Dès le petit matin, nous entendons le grincement des lourdes charrettes qui rentreront bientôt chargées d'un foin qui sent bon. La récolte s'avance d'ailleurs... Il a fait si beau temps !... Tous les foins des hauteurs sont ramassés... L'immense prairie de Heinlé commence à se vider... Il reste encore les marais... Ah! Ces pauvres marais!... Ils vont bien peu rapporter cette année, à cause de la crue tardive et qui a duré longtemps !... - Monsieur le vicaire, me disait l'autre jour un brave homme qui chargeait sa dernière charretée de foin, c'est que nous n'avons guère le temps de prier en ce moment... - Mais non, cher Ami, qui travaille prie... Vous dites votre prière le matin, n'est-ce pas, vous offrez votre travail au Bon Dieu?... - Ah ! Pour ça, oui... - C'est très bien... Soyez sûr, mon ami, que votre travail est très méritoire, dès lors que vous prenez bien garde de ne pas offenser le Bon Dieu, de ne pas blasphémer, de ne pas tenir de mauvaises conversations... ... Tous les journaux sont remplis des nouvelles du Congrès Eucharistique qui se tient actuellement à Rennes. Jeudi, nous avons conduit un certain nombre d'enfants. Nous en reparlerons. Aujourd'hui, Dimanche, a lieu la clôture. Un bon nombre de grandes personnes nous ont parlé de leur désir de s'y rendre : -Vous avez raison, c'est une fête unique... - Mais, ne pourrions-nous pas prendre le train de 1H1/2 ?... - Bien sûr que si... Ce sera peut-être un peu tard... Mais je crois tout de même que vous pourrez assister à la Procession triomphale qui sortira de la cathédrale à 3 heures, d'autant plus que vous aurez à votre disposition pour rentrer un train supplémentaire qui partira de Rennes à 7H pour vous amener à Langon à 8H22. - Si vous prenez le train du matin, en arrivant à Rennes, rendez-vous immédiatement au Gd Séminaire, où a lieu à 10 heures la Messe Pontificale. Ce sera splendide... INSERTION Nous lisons dans le Nouvelliste de Bretagne : "La Fête locale qui chaque année obtient un si beau succès est fixée au dimanche 2 Août. - Au programme figurent des courses de chevaux dont les prix ont été augmentés, des courses cyclistes et pédestres, ainsi que de nombreux jeux et un défilé de chars fleuris." Prenez garde aux accidents, surtout en cette saison de grands travaux. On nous signale que Mathurin Caro, de la Glassais s'est blessé en tombant de sa barge de foin, voilà 8 jours. Dieu merci, il n'y aurait aucune gravité. - On nous dit également que Jh Hervé, de Faix, aurait eu accident en tombant d'une échelle. Un autre conseil : ne buvez pas trop par ces grandes chaleurs. Sachez plutôt faire des sacrifices, d'autant plus que les pommiers ne promettent rien cette année, il vous faudra garder du cidre pour l'année prochaine.
Demain, lundi 13 juillet, l'Église célèbre la fête de Saint Eugène, Patron du Pasteur de la Paroisse - A l'occasion, l'Écho offre ses meilleurs voeux au Pasteur* * Nous apprenons ici le prénom du Recteur de l'époque : l'Abbé Eugène Gautier... l'habitude voulait paradoxalement que l'on ne donne que les noms des prêtres et souvent étaient ignorés leurs prénoms...
Dimanche prochain, 19 juillet, après Vêpres, distribution des Prix à l'École catholique. (Sous entendu à l'école des Soeurs - Notre Dame -sur la lande, unique école chrétienne jusqu'en 1935 - N.D.L.R.) AU RETOUR DE RENNES De quoi parlerions-nous aujourd'hui, sinon du Congrès Eucharistique auquel nous avons eu le bonheur de prendre part et jeudi et dimanche ! Jeudi, c'était la journée des enfants. - Une vingtaine d'enfants de la paroisse nous accompagnaient... Jamais de ma vie, pour ma part, je n'avais vu autant d'enfants réunis ensemble. On en compta jusqu'à 12.000 dans les jardins de St Cyr et du Grand Séminaire... Et tout ce petit monde priait, chantait devant Jésus Hostie qui était porté processionnellement. C'était touchant à en faire pleurer... Dimanche, ce fut la Grande Journée, la Journée triomphale en l'honneur de Notre Seigneur dans l'Eucharistie. - Laissez-moi vous dire ce qui m'a le plus touché pendant cette journée. - Tout d'abord, la Grand Messe pontificale en plein air dans le parc du Grand Séminaire.!!! Ce fut Impressionnant... Lorsque je voyais sur l'immense reposoir sur lequel était célébrée la Sainte Messe, toute cette assemblée d'évêques (ils étaient presque une trentaine), lorsque je considérais dans le parc cette immense foule (nous étions bien de 30 à 40.000) chantant et s'unissant intimement au Saint Sacrifice, tout naturellement ma pensée se reportait vers les premiers siècles de l'Église, dans ces assises solennelles, dans ces Conciles nationaux où le peuple était convoqué et prenait part activement à la Vie de l'Église... L'après-midi, quelle incomparable cérémonie nous avons eue dans cette splendide procession à travers les rues de la ville! - Nous eûmes le bonheur avec nos jeunes gens de suivre tout le parcours de la procession. - Les rues étaient merveilleusement décorées... Oui, bien sûr, et nous ne nous lassions pas d'admirer tout ce que l'on avait fait pour Notre Seigneur... Vous pensez peut-être que cette immense foule qui se tenait pressée, serrée sur une profondeur de 7 ou 8 rangs n'était pas recueillie? - Pardon, tout le monde se tenait dans le recueillement et la piété la plus profonde. Beaucoup même s'unissaient aux chants du cortège. - J'aurais voulu que vous ayez été là, au pied de ce majestueux reposoir de la Croix de la Mission, alors que tous les cardinaux et Évêques étaient en adoration devant l'Hostie Sainte, alors que l'immense foule qui déferlait sur la place de Bretagne avait tous les regards tournés vers l'Hostie radieuse dans son ostensoir. - J'aurais voulu que vous ayez été là, lorsque le Credo fut chanté par cette immense multitude - J'aurais voulu que toute la paroisse de Langon ait été là, lorsque sous la bénédiction du Très Saint Sacrement, toute cette foule se jeta à genoux... En ce moment-là, comme on se sentait heureux d'être catholique ! Et combien notre foi se sentait affermie !
Dimanche prochain solennité de Sainte Anne, Patronne du diocèse et de la Bretagne. Ce sera une très grande fête dans la paroisse. Mr l'Abbé Porcher (Jacques Porcher), ordonné prêtre à Rome le Samedi Saint chantera sa première Grand Messe dans la paroisse - Les enfants sont priés de se réunir à l'Église à 9H45. La procession sortira de l'église à 10H pour aller à la Pommardière chercher le nouveau prêtre - Le sermon sera donné par Mr le chanoine Bertrand, supérieur du collège Saint Sauveur - Venez nombreux à la masse. AUJOURD'HUI, APRES LES VÊPRES, DISTRIBUTION SOLENNELLE DES PRIX A L'ECOLE LIBRE DES FILLES SOUVIENS-TOI !... AUJOURD'HUI, LA JOIE... DEMAIN, LA MORT...
Je vous avoue que ces paroles me sont souvent revenues à la pensée au cours de la semaine. Mercredi dernier en effet je fus témoin d'un accident bien pénible et qui m'a beaucoup impressionné. Un homme s'est tué accidentellement presque sous mes yeux. - Connaissez-vous le passage à niveau de Boeuvres, un peu au-delà de Corbinières ? - Mercredi midi, un homme venant de Messac passait près de moi sur la route en side-car ( vous avez vu ces motocyclettes traînant à côté d'elles une espèce de grand panier ) - Il marchait à bonne allure ayant près de lui sa femme... Quelques instant après, on accourait vers moi, en criant : " Venez vite, venez vite, un homme meurt, il vient de se tuer à la barrière du passage à niveau."... Une minute, et j'étais rendu... Le malheureux était étendu livide près de la route... Il respirait encore et avait encore, je crois, sa connaissance... Juste le temps de lui dire : " Mon ami, c'est un prêtre qui est près de vous." ... le temps de murmurer à son oreille quelques actes de repentir, de confiance et d'amour du bon Dieu... le temps de lui donner la sainte absolution... et c'était fini... il rendait le dernier soupir... En tout, l'affaire de 5 ou 6 minutes peut-être... Comment s'était produit l'accident ? Il est certain que ce passage est extrêmement dangereux... Un tournant brusque... une descente rapide... et au bas les barrières fermées... Sans doute, voulut-il éviter les barrières? Il obliqua sur la gauche de la route et sa machine alla se lancer dans un petit doué de l'autre côté du talus... Il reçu un coup violent et eut la poitrine enfoncée... Sa femme fut également projetée dans l'eau mais elle se retira indemne. - C'était un fort gaillard, âgé de 37 ans. On me dit qu'il s'appelait Vavasseur, habitant Paris. Il était marié à une Voland, de l'Aubertière en Messac. Tous les deux étaient venus passer quelques jours de vacances à Messac. Le malheureux aurait pourtant dû connaître le danger de cet endroit, car, me dit-on, il était déjà passé par là la veille pour se rendre à une fête mondaine qui, paraît-il, avait été organisée à Corbinières sur le bord de la Vilaine... La veille... c'était la joie, la fête, une de ces fêtes, où il vient toute espèce de monde et où le bon Dieu est trop souvent beaucoup offensé... - Le lendemain, c'était la mort, terrible, foudroyante. - La Divine Providence a permis qu'un prêtre se trouvât là à l'instant même pour lui donner une dernière absolution. LA FETE DE LA SAINTE ENFANCE IL m'est plus agréable maintenant de vous dire un mot de cette délicieuse fête de la Sainte Enfance que nous avons eue dimanche dernier à la Paroisse. Je ne sais pas si vous pensez comme moi, mais c'est toujours avec un vif plaisir que j'assiste à ces fêtes d'enfants. Ils sont si purs, vos petits enfants, ils sont l'image du bon Jésus. Ils étaient nombreux Dimanche, nos enfants. Vous avez bien fait d'envoyer vos grands, vous avez bien fait d'apporter vos petits. - Et, mon Dieu, ils ont écouté mieux que je ne l'aurais cru, le Prédicateur, Mr l'abbé Haugomat qui a réussi à captiver leur attention par ses belles histoires. - Il est vrai que pendant le sermon, quelques un semblaient lui faire concurrence en prêchant à leur façon, mais tout cela, c'est le charme de la fête. Un moment où tout le monde fut bien sage, ce fut celui où le petit Jacques Durand tira au sort les noms des parrains et des marraines... - Mais le moment le plus impatiemment attendu ce fut celui où Mr le Recteur distribua à chacun une médaille et un gâteau. - Je vous assure que les petites mains s'ouvraient bien grandes pour n'en pas laisser tomber une miette.
Aujourd'hui solennité de Ste Anne, la quête sera faite à tous les offices pour l'Université Catholique d'Angers - La procession sortira de l'église pour se rendre à la Pommardière.
LA DISTRIBUTION DES PRIX Avez-vous assisté dimanche dernier à la distribution des prix à l'École Libre ? Si oui, je suis sûr que vous ne le regrettez pas. - C'était en effet extrêmement intéressant cette petite séance que nous ont donnée nos enfants... Un coup d'oeil sur la salle... Mr le recteur préside... Au premier plan, les enfants... serrés comme des sardines... Tous leurs regards sont fixés sur un point... Qu'y a-t-il donc là de si curieux ? - Ah! je comprends maintenant... Sur une table sont installés des prix superbes... tout le monde voudrait bien avoir le plus beau, et tout le monde regarde... En arrière, la foule des parents, des bienfaiteurs, des amis de notre école libre... Tous ceux qui s'intéressent à notre école catholique sont là. Nous remarquons dans l'assistance même des personnes de St Ganton et de Brain. La séance commence... Le rideau s'ouvre... C'est Berthe Hellio qui nous fait le discours d'ouverture. Elle sait, d'ailleurs, très bien faire les choses... Un merci spécial à Mr Le Recteur... un mot de compliment pour chacun, et tout le monde est content. Second acte... Le Programme nous annonce "Les Pas Grands"... C'est certains, ils sont très nombreux sur la scène, mais tous ressemblent un peu au Petit Poucet... On a du plaisir rien qu'à voir ce petit monde évoluer sur la scène. Mais écoutez-les. Ils jouent parfaitement... Qui l'eût cru ?... Voici Robert Bourel, Léon Cauvin, Auguste Meillerais, Robert Chauvin etc.; etc.;... Ce sont des acteurs merveilleux. - Continuons... le rideau s'ouvre de nouveau... Cette fois-ci, c'est une pièce de grande envergure: Le Flageolet Magique. Thérèse Provost tient en main son flageolet que lui a donné sa marraine, la Fée Risette. Grâce à ce flageolet endiablé, elle fera danser tout le monde bon gré, malgré, jusqu'à la mère Jacquette, la vieille avare, qui est obligée de dénouer les cordons de sa bourse pour ne pas sauter trop haut... Thérèse Provost, Ernestine Renouard, Marie Chauvin, Olga Mathelier, Victorine Guerrier, Marie Provost, Thérèse Gauvin et Marie Daniel ont très bien rendu leur rôle dans cette saynète. Mais voici le clou de la fête : "Le Ballet des Papillons" - Peut-on voir quelque chose de plus gracieux que ces évolutions accomplies dans une cadence parfaite ? La séance s'achève par la "Conciliation" - C'est le titre d'une délicieuse comédie, où se distinguent particulièrement comme actrices : Thérèse Provost, Thérèse Gauvin, Marie Provost, Berthe Hellio, Yvonne Mondy, Anne Marie Durand et Simone Aoutin. Il ne reste plus qu'à distribuer les prix des grandes... La séance est finie... Mr le recteur se lève. Il tient tout d'abord à adresser aux artistes des éloges qu'elles ont bien mérités. Il tient surtout à remercier nos institutrices du dévouement admirable qu'elles mettent pour instruire et former nos enfants. Quel bonheur particulièrement pour les parents d'avoir à leur disposition une école enfantine où leurs tous petits garçons peuvent apprendre leurs prières, en même temps qu'ils apprennent à lire et à écrire. Le dernier mot du pasteur est pour les parents. Qu'ils veillent bien sur leurs enfants et qu'ils les fassent prier pendant les vacances. Notre Bourg s'embellit. - C'est avec le plus grand plaisir que nous avons vu sur la place de l'Église l'installation de deux bancs. - Il paraît qu'on en attend un troisième. Lorsque les tilleuls auront un peu grandi, il fera très bon se reposer à l'ombre en attendant les Vêpres le dimanche.
Voici quelques vérités que le prêtre a toujours le devoir de rappeler : Voici la réponse du catéchisme : Il ne faut jamais se livrer qu'à des jeux honnêtes et permis, et ne point les prolonger au-delà du temps convenable. (N.D.L.R. "permis et temps convenable"... à l'appréciation des individus... ou de la religion !...) 3. La danse est-elle un mal? - Voici la réponse du St Curé d'Ars : "Le démon entoure une danse comme un mur entoure un jardin, la danse est la corde par laquelle il traîne le plus d'âmes en enfer. Les personnes qui entrent dans un bal, laissent leur ange gardien à la porte, et c'est un démon qui le remplace en sorte qu'il y a bientôt dans la salle autant de démons que de danseurs". (N.D.L.R. !!! - Heureusement, l'Église à évolué... mais lentement; je me souviens personnellement qu'au début des années 50 encore, l'abbé Migot, recteur, mit le holà pour la représentation du chansonnier vendéen Yves Rabaud... l'accordéon ne fut toléré qu'en sourdine!) UNE BELLE FÊTE DANS LA PAROISSE
Nous avons eu une belle et bonne journée dimanche dernier dans la paroisse, une de ces journées qui resteront dans les Annales paroissiales... M. l'Abbé Porcher (Jacques) chantait sa première Grand'Messe... Une première Messe ! C'est toujours un événement important ! - Mr le Recteur avait voulu avec raison donner toute la solennité possible à cette Fête. Notre vieille église s'était rajeunie pour la circonstance et avait prit sa parure des grands jours. - Les paroissiens étaient venus plus nombreux à la Grand'Messe que les autres dimanches. On voulait voir le jeune prêtre, prier avec lui et s'incliner sous sa bénédiction. Visiblement la population manifestait sa sympathie, on lisait la joie sur les visages. Depuis longtemps, le chœur de notre église n'avait été si bien remplie. De nombreux prêtres, sur l'invitation du Pasteur, étaient venus s'associer à cette fête éminemment paroissiale et honorer leur jeune confrère de leur présence et de leur sympathie: M. le chanoine Bertrand, Supérieur du collège St Sauveur de Redon, M. l'abbé Delanoë, oncle du jeune prêtre, M. l'abbé du Halgouët, son parrain, M. l'abbé Texier, ancien vicaire de la paroisse, MM. les abbés Leport et Prigent, professeurs du collège de St Malo. Pendant la messe, M. l'abbé Leport nous fit entendre les cantiques de la Vocation, ainsi que plusieurs autres chants, pendant que l'harmonie était tenue artistement par M. l'abbé Prigent. Ce fut M. le Supérieur de St Sauveur qui monta en chaire à l'Évangile. Il sut dire les choses merveilleusement et avec beaucoup d'âme et de simplicité délicate. Toute l'assistance se sentait émue lorsque, après avoir dit l'honneur pour une famille et une paroisse de donner un prêtre à l'Église, il nous montra comment la Divine Providence avait conduit notre jeune prêtre jusqu'à l'autel, nous rappelant ensuite les grandeurs du sacerdoce... A la fin de son sermon, M. le chanoine Bertrand supplia les familles chrétiennes de donner des prêtres à l'Église. Et, mon Dieu, puisque nous causons en famille, nous pouvons bien le dire, notre paroisse n'a pas donné assez de prêtres à l'Église. Combien comptons-nous de prêtres vivants comme enfants de Langon? Oh ! bien peu... M. le Chanoine Delalande, chanoine titulaire à la Métropole; M. l'abbé François Delalande, recteur de Noë Blanche; M. l'abbé Billard, recteur de Bruz; M. l'abbé Delanoë, recteur de Bourg-des-Comptes; le R. P. Porcher missionnaire dans l'Annam; auxquels il faut joindre deux nouveaux prêtres de cette année : M. l'abbé Jacques Porcher et M. l'abbé Marcel Siloret, ordonné à la Trinité dernière - Ce n'est pas assez pour une paroisse aussi chrétienne que la nôtre !...
Samedi Fête de l'Assomption, à tous les offices quête pour le Gd Séminaire - Après les Vêpres, procession au Fao. PALMARES DE LA FÊTE DE LANGON Voici le palmarès de la fête de dimanche dernier, tel qu'il nous a été communiqué par l'aimable trésorier du comité. COURSES DE CHEVAUX - 1ère course communale au trot attelé - 1er Prix : M. Louis Coignard du Bourg; 2ème Prix : Mme Dandé du Vaulay; 3ème Prix : M. Bourel du Bourg; 4ème Prix : M. A. Rivière de la Monnerais - 2ème course communale au trot monté - 1er Prix : M. Bourel du Bourg; 2éme Prix : M. Louis Coignard du Bourg; 3ème Prix : Mme Dandé du Vaulay; 4ème Prix : M. Rivière de la Monnerais; Non placés: M. Chaumont et M. Palussière. - 3ème course régionale du trot monté - 1er Prix au trot monté : M. Brillet de Redon; 2ème Prix : M. Moison de St Ganton; 3ème Prix : M. Bourel du Bourg; 4ème Prix : M. L. Coignard du Bourg. - 4ème course régionale au galop - 1er Prix : M. Palussière du Bourg; 2ème Prix : M. Bourel du Bourg; 3ème Prix : M. Brillet de Redon; 4ème Prix : M. Baudu de Brain. CONCOURS DE CHARS FLEURIS - 1er Prix : Le Carrosse à M. Charron de la Gare; 1ème Prix : ex-aequo : La Roulotte à M. Aoutin de Bourg; 2ème Prix : le Cygne à M. I. Renouard du Bourg; 3ème Prix : le Requin à M. Emile Dandé du Vaulay; 3ème Prix ex-aequo : l'Aéroplane à M. Albert Gaudichon de Heinlée; 4ème Prix : le Bateau à M. le Dr Gaultier; 5ème Prix : le Marchand d'Huîtres à M. Yves Closier; 6ème Prix : le Rocher à M. Auguste Meilleray fils du Fao. CONCOURS DE TIR - 1er Prix : M. Fouchet de Guémené, 89 points; 2ème Prix (ex-aequo) : M. Leparoux de Renac; 3ème Prix : M. Charron de la Gare, 88 points; 4ème Prix : M. Jahény de la Gare, 88 points; 5ème Prix : M. Houguet de Beslé, 86 points; 6ème Prix : M. Jules Palussière fils du Bourg, 84 points. CONCOURS DE QUILLES - 1er Prix : M. Tessier de St Just, 2ème Prix : M. Jh Coignard du Bourg; 3ème Prix : M. P. Aoutin du Bourg; 4ème Prix : M. Danet de Beslé; 5ème Prix : M. P. Decan du Bourg. CONCOURS DE PALETS - 1er Prix : M. Charron de la Gare; 2ème Prix : M. Palussière du Bourg; 3ème Prix : M. Jolivel du Bourg; 4ème Prix : M. Jean Gramont du Bézy; 5ème Prix : M. Amossé du Bourg.
SOUSCRIVEZ A L'EMPRUNT Vous avez pu voir collé sur les murs de grandes affiches où l'on vous sollicite de souscrire au nouvel emprunt lancé par le gouvernement français. Nous n'avons point l'habitude de nous occuper de ces questions d'argent. Mais il s'agit ici d'une question d'intérêt national dont on ne saurait se désintéresser - Personne n'ignore que les affaires financières de notre pays sont en très mauvais état. - Notre intérêt à tous est d'éviter que le gouvernement soit acculé à la banqueroute. Car, si la maison croule, il est bien à craindre que les débris n'en retombent sur tout le monde. - Notre devoir est donc d'aider le gouvernement en souscrivant à l'emprunt qui semble d'ailleurs se présenter dans des conditions très sûres et très avantageuses. C'est le mot d'ordre de nos évêques qui oubliant le mal que leur a fait un gouvernement sectaire disent à leurs catholiques : " La France est en danger. Mettons notre argent à sa disposition pour la sauver." - Cet emprunt s'adresse aux porteurs de bons de la Défense. On peut souscrire dans tous les bureaux de poste.
UNE NOUVELLE qui fera plaisir à toute la communauté paroissiale... Mercredi matin, Céline Gérard, de la Gaudinais, en religion Soeur Marie de l'Enfant Jésus, a fait sa profession religieuse à la Communauté Notre Dame des Chênes à Paramé. Puisse le bon Dieu susciter de nombreuses vocations religieuses dans la paroisse...
DIMANCHE MATIN, après la seconde messe, il y avait grande animation autour de la mairie. C'était le tirage de la tombola. Il y eut beaucoup d'heureux, car les lots étaient nombreux. Les uns emportaient un objet utile, d'autres de petits jouets... Ce fut une satisfaction pour tout le monde quand on apprit que le gagnant de la bicyclette était Théophile Tressel de la Marquerais. Elle ne pouvait être mieux placée.
Depuis trop longtemps, je ne vous ai pas donné de nouvelles de nos soldats. La place me faisait défaut. Pourtant un certain nombre nous envoient bien régulièrement de leurs nouvelles. Savez-vous que Edouard Rétiaire est parti pour le Maroc? Armand Harel, qui est là-bas depuis plusieurs mois, espère bientôt nous revenir définitivement. Nous avons eu en permission ces jours derniers Jules Palussière et Joseph Marchand. Il est d'ailleurs bien probable que Joseph Marchand et Jean Macé partent bientôt eux-mêmes pour le Maroc. Les affaires semblent aller mieux là-bas. CECI EST POUR LES JEUNES GENS... Le dimanche 30 août, c'est à dire dans 15 jours, se tiendra à La Chapelle Saint Melaine un Congrès de Jeunesse Catholique pour l'arrondissement sous la présidence de son Éminence le Cardinal Charost. Ce sera une grande fête, d'autant qu'il y aura, je crois, en même temps bénédiction de la grotte. Nous invitons nos jeunes gens à venir avec nous. Mais nous osons leur demander davantage. A 8 heures, il y aura à La Chapelle une messe de communion pour les jeunes gens. Notre plus grand désir serait que nos jeunes gens viennent à jeun et communient là-bas...
23 Août
A UN SOLDAT Mon cher ami Pendant que j'entends les machines à battre ronfler dans les villages, je t'envoie ces quelques mots qui seront sans doute les derniers avant que tu prennes le bateau qui doit te ramener en France. Depuis longtemps, me disais-tu, tu soupires après la libération. Avec quelle impatience également tu es attendu à la maison familiale! Lorsque tu nous reviendras, ta bonne mère sera radieuse, toute la maisonnée sera dans la joie, ta vieille église elle-même te sourira lorsque tu reviendras t'agenouiller pour la première fois à ta place d'autrefois. Les blés seront dans le grenier, mais il y aura encore le blé noir, et si tu savais comme il est beau cette année ! Bon retour.
Jeudi, à la messe de 6 heures, prières pour la France et Salut du T.S. Sacrement - Dimanche après Vêpres, réunions des Enfants de Marie - M Orhant sera absent jusqu'à jeudi matin pour assister à une Vêture Religieuse. AIMEZ VOTRE EGLISE Aimez votre église parce qu'elle est ancienne. - Depuis des siècles, vos ancêtres se sont agenouillés là où vous vous agenouillez. Ils ont prié, là où vous priez. Aimez votre église parce qu'elle est belle. - Oui, n'ayons pas peur de l'avouer. Elle est très incommode pour le culte, avec ses énormes piliers qui masquent complètement le chœur et la chaire pour un très grand nombre de fidèles, mais elle est joliment belle, depuis qu'elle a été restaurée. Je ne sais si vous pensez la même chose que moi, mais le Chœur ma plait tout particulièrement. Tenez! Mettez-vous auprès de la porte du bas; c'est de là que vous aurez un coup d'oeil d'ensemble absolument ravissant. Au premier plan, cette belle fresque du Salve Regina où la Sainte Vierge est représentée comme une Reine, dans un style tout à fait moyenâgeux: puis dans le fond, c'est le Chœur qui se prolonge avec ses divers motifs de peinture, et dont l'ensemble est d'un goût parfait. Aimez votre église parce qu'elle est pieuse. Ne trouvez-vous pas qu'elle porte à la piété et que l'on y prie mieux que dans les autres églises ? Avec son cachet d'antiquité, l'âme s'élève naturellement vers Dieu. Certains coins, surtout l'autel de la Sainte Vierge, porte particulièrement au recueillement et à la douce piété. Savez-vous que l'église de Langon possédait autrefois cinq autels ? Mais deux, celui de St( Laurent et celui de Ste Marguerite qui étaient parallèles dans les secondes voûtes de la nef ont été supprimés par Mgr de Lesquen, lors de sa visite à Langon en 1829. Le Chœur était autrefois divisé par une balustre placée à la porte de la sacristie. En 1828, cette balustre fut enlevée et placée sous la voûte. A la même époque, les pierres qui pavaient le chœur et dont étaient faits le degrés de l'autel furent remplacées par un parquet. Ces pavés furent mis dans la sacristie, dont on éleva le sol au moins d'un pied. Sous le pavé du chœur, on a trouvé des deux côtés du grand autel deux petits caveaux, qui sans doute avaient servi d'enfeu. Quelques ossements humains y étaient jetés sans symétrie. C'était la coutume en effet autrefois de faire beaucoup d'inhumations dans les églises. Par un registre de l'an 1662 l'on sait que peu de sépultures avaient lieu dans le cimetière. La plupart se faisaient dans l'église et celle des enfants dans la chapelle Sainte Agathe. Une chose que je tiendrais également à vous faire remarquer dans notre église, ce sont les statues qui se trouvent à la chapelle de la Sainte Vierge et autour du chœur. - Allez donc par exemple essayer de soupeser la statue de la Sainte Agathe qui se trouve à droite de l'autel de la Sainte Vierge... Vous verrez combien elle est lourde. C'est que toutes les vieilles statues qui se trouvent dans l'église sont en pierre et ont beaucoup de valeur. Un mot également des chapelles qui existaient autrefois dans la Paroisse. Avant la Révolution, l'on comptait plusieurs chapelles en Langon, d'abord celle de Saint Michel située près du Bourg sur la Lande, celle de Sainte Agathe qui se trouvait dans l'enceinte du cimetière, celle du Chêne Mort dédiée à Saint Joseph. Il y en avait encore deux autres, l'une au Bot, l'autre à Roche. Ces diverses chapelles ont à peu près complètement disparu. On en a construit assez récemment une autre à Corbinières. Je voudrais bien vous parler également de l'histoire des cloches. Comment, à quelle époque remontent les cloches qui vous appellent à l'Église ? Ce sera pour une autre fois.
Mardi, rentrée des classes pour l'école libre des filles - A 7H1/2 Messe pour les enfants. IMPRESSIONS DE LA SEMAINE. Permettez-moi, chers lecteurs, de vous confier aujourd'hui quelques unes des impressions personnelles que j'ai éprouvées au cours de ces derniers jours. Il y a quinze jours, c'était le Congrès de la Jeunesse Catholique à la Chapelle St Melaine. Ce fut une belle manifestation. Je ne crois pas exagérer en disant que 700 à 800 jeunes se trouvaient réunis l'après-midi dans la prairie auprès du Monument des Morts de la guerre. Notre paroisse était représentée par un contingent très respectable d'une quarantaine de jeunes. Je n'ai point l'intention de vous analyser ici les discours qui furent prononcés, et dont quelques uns m'ont vivement intéressé. Mais puis-je tout de même vous confier tout bas à l'oreille que Langon fut à l'honneur ce jour-là, puisque l'un des nôtres, Auguste Moquet, se fit remarquer par un discours qui lui valut les félicitations de son Éminence le Cardinal et de tout le comité. - Nous autres, Langonnais, nous en étions tout fiers. La semaine dernière eut lieu à Rennes la seconde Retraite ecclésiastique, dont j'eus l'honneur de faire partie. - Pendant ces jours, son Éminence le Cardinal Charost a donné plusieurs conférences à ses prêtres réunis. Il nous a dénoncé particulièrement les dangers effroyables que cause le laïcisme actuellement. On veut tout laïciser, on veut chasser Dieu de partout. C'est la grande hérésie moderne. S'il me restait un peu de place, je voudrais vous donner quelques impressions d'un voyage que je viens de faire à la Communauté de Ruillé (Sarthe). Mardi dernier, fête de la Nativité, j'ai assisté à la prise d'habit de Marie Jouadé, du Bourg. J'ai été témoin de ces touchantes cérémonies de la Vêture, de la Profession Religieuse et des Voeux perpétuels...
PETITES NOUVELLES DE LA GRANDE FAMILLE Dimanche matin Pierre Robert et sa femme de Croix de Roche ont été victimes d'un accident qui aurait pu avoir des conséquences très graves. - Ils venaient tous les deux en voiture pour la seconde messe, lorsque peut-être 100 mètres avant d'arriver au tournant si dangereux de la Gaudichonnerie (Village aujourd'hui disparu qui défraya la chronique en 1928 : L'Ouest-Eclair. NDLR), leur cheval s'emballa. La voiture versa au détour; tous les deux furent projetés violemment contre le talus et demeurèrent presque sans connaissance. Dieu merci ! Jules Lemasson qui arrivait à ce moment ainsi que d'autres personnes purent leur porter secours. et les reconduire chez eux. Nous espérons que nos deux braves gens en seront quittes pour la violente commotion de la chute, sans qu'il y ait rien de grave dans leur état. - On me racontait que la voiture de J. Lemasson, chargée de monde, pour un peu plus avait failli entrer en collision avec la voiture de P. Robert. Que le bon Dieu soit remercié d'avoir épargné ce malheur. Nous avons été heureux d'apprendre que les opérations qu'avaient dû subir dans une clinique de Rennes la jeune femme de François Godard de la Touche et Marguerite Guihot du Bourg avaient très bien réussi. Plusieurs lettres que nous avons reçues ces derniers jours du Maroc nous ont appris que tous se portent bien. Jusqu'ici, le bon Dieu les a tous préservés...
Dimanche prochain, ouverture des Quarante Heures qui seront prêchées^par M. l'Abbé Delalande recteur de Noë Blanche. La première messe aura lieu à 6H1/2, la seconde à 8 heures. Cette seconde messe sera la Messe de Communion des enfants.
CAUSERIE DE FAMILLE Tout d'abord un mot de nos Quarante Heures qui ouvrent dimanche prochain dans la Paroisse. - Les Quarante Heures ainsi que les Pâques sont toujours un événement important dans une Paroisse et dans la vie d'une âme chrétienne... Faites vos Quarante Heures ! Un paroissien qui néglige cette grande grâce du bon Dieu est bien à plaindre, et il y a toujours beaucoup pour cette pauvre âme... En lisant les journaux ces jours derniers, avez-vous remarqué un petit fait qui sans doute vous a paru assez banal, je veux dire la mort de Viviani* ? Savez-vous comment est mort ce malheureux qui un jour en pleine Chambre des Députés lançait ce blasphème horrible : "C'en est fini de la Religion. Nous avons éteint des lumières qui ne se rallumeront plus."- Ce misérable a reçu le commencement de son châtiment ici-bas. Il y a deux ans il perdait la raison et il devait être enfermé dans une maison d'aliénés. Et savez-vous en quoi consistait sa folie ? Sa grande manie, paraît-il, était de se traîner à deux genoux et de vouloir... dire la Messe!!! La divine Providence permet parfois que l'orgueil impie soit châtié dès ici-bas. *(René Viviani : sa biographie ne mentionne pas ce détail : voir NDLR) A UN SOLDAT
Mon cher ami Ta dernière lettre m'a fait grand plaisir. "Je reste toujours au Maroc, me dis-tu, mais attrapé le filon. Je suis ordonnance du Commandant. Il n'est pas de trop. Les classes étaient terriblement dures et la pitance n'était pas toujours fameuse." - C'est bien, mon cher ami. Tâche de garder ce filon. - Voici que quelques uns de tes camarades nous reviennent. Albert Guérin de Musson nous est arrivé de Syrie. Nous attendons d'un moment à l'autre Armand Harel de la Chenac et Jean Blanchard de la Glassais. Ils vont arriver juste pour battre les derniers blés noirs et manger la bonne galette de chez nous. Ne te décourage pas. Ton tour viendra. Le bon Dieu te protégera. Si tu avais été par là dimanche, tu aurais entendu une pétarade pire qu'au Maroc. La guerre était déclarée non pas à Abdel Krim et à ses Rifains, mais au gibier. C'était l'ouverture. Un chasseur était fier de me montrer le soir ses deux lièvres et ses huit perdrix; un autre ses trois lièvres et ses deux perdrix. - Nous avons encore de bons chasseurs dans le pays.
Aujourd'hui, Dimanche, ouverture des Quarante Heures - Mardi à 3 heures, clôture des quarante heures. INSERTION Marie Chaumont du Bourg à l'honneur de vous prévenir qu'à partit de dimanche prochain, elle vendra en plus de ses journaux habituels un autre journal régional : "La gazette de l'Ouest" au prix de 15 centimes le numéro. Ce journal est d'ailleurs bien rédigé et intéressant. - Vous pouvez également demander le "Pèlerin" et "L'Écho de Noël", qui sont des illustrés très goûtés de tous ceux qui les lisent. Nous avons eu au cours de la semaine la visite de M. l'Abbé Brassier, ingénieur agronome, chargé par son Éminence le Cardinal de s'occuper des Oeuvres Agricoles dans le Diocèse. M. Brassier arrivait de Sainte Anne où il venait de fonder un Syndicat Agricole. C'était le quarantième de l'année. Il ne faut pas se faire d'illusion. La question syndicale est de plus en plus à l'ordre du jour. Tous nos cultivateurs intelligents sentent le besoin de se syndiquer comme les autres professions. Le mouvement s'étend de plus en plus, puisqu'en France on compte actuellement près de 6.000 syndicats agricoles locaux reliés entre eux. Nos voisins : Messac, Fougeray, Sainte Anne ont déjà leur syndicat. Pourquoi n'aurions(nous pas le nôtre ?
SOYEZ LES BIENVENUS Nous sommes au lendemain de la St Michel. C'est la saison des déménagements et des aménagements. Nous perdons quelques uns de nos paroissiens. Houillet, de Tréau, s'en va en ferme au Coudray Plessé; Péniguel, de la Glénais, retourne à Messac. Par contre, nous en retrouvons de nouveaux. M. Roguet, percepteur du Grand Fougeray, s'est établi au Bourg, dans la maison Renouard. La veuve Beaufils de Messac, vient à la Glénais à la place de Péniguel. Le frère de Pierre Grasland de la Glaçais prend ferme au Pâtis de Faix. La famille Simon de la Moisonnais est remplacée par une famille Robin venant du Coudray Plessé. Pierre Leray, marié à une Quily, retraité des Chemins de Fer à Messac, s'en vient à Heinlé. Gloux, remplaçant de A. Seyfritz qui a pris sa retraite, habite le Bourg. Jean Gaudichon, de la Moignerie en Brain, remplace Houillet à Tréau... A tous nos nouveaux paroissiens nous offrons nos meilleurs voeux de bienvenue. Nous souhaitons qu'ils s'habituent promptement là où la divine Providence les a fait venir. Nos soldats rentrent les uns après les autres. Après Albert Guérin, c'est François Blanchard de la Glaçais et Armand Harel de la Chenac qui ont retrouvé leur place dans la famille paroissiale.
POURQUOI UN SYNDICAT AGRICOLE DOIT-IL ÊTRE COMMUNAL DE PREFERENCE ? Parce que la commune est une sorte de famille dont tous les membres peuvent facilement apprendre à se connaître et s'apprécier. De plus leurs intérêts bien compris sont étroitement solidaires les uns des autres. - Ces petits syndicats communaux s'unissent dans une Union de Syndicats Communaux et deviennent très forts. Agriculteurs, groupez-vous dans un syndicat communal !
CECI EST POUR LES JEUNES CONSCRITS OUI, pour vous les gars du 2ème contingent de la classe 25. Vous allez bientôt partir. Je viens de voir sur le journal que vous seriez convoqués du 13 au 15 novembre - La lettre M irait le plus loin.- Mais attention ! Auparavant il faut que vous alliez faire une bonne retraite. Elle ouvre à Pléchâtel le mardi matin 3 novembre. Vous aurez la chance d'avoir un prédicateur merveilleux, le Père Papillon, et un conférencier encore plus merveilleux, le Commandant Lefoul. Ah! Celui-là, en voilà un qui connaît son métier. Il vous donnera les meilleurs conseils pour votre entrée à la caserne CECI EST SURTOUT POUR LES PARENTS Les catéchismes sont recommencés. Jusqu'ici, nous n'avons que des félicitations à adresser aux parents et aux enfants. Tout le monde vient régulièrement au catéchisme, sauf deux ou trois exceptions. Attention aux intéressés ! Pour la récitation du catéchisme, mon Dieu ! ça pourrait être mieux chez quelques uns. Mais il ne faut pas être trop difficile au début. Ce que nous cherchons, c'est de la bonne volonté, et nous l'avons trouvé chez la plupart. Allons ! Nous confions à votre bonne volonté trois consignes. - 1 : Ne manquez jamais d'envoyer vos enfants au catéchisme. - 2 : Ayez soin de faire apprendre les leçons à la maison et contrôlez si elles sont bien sues. - 3 : Soutenez vos prêtres dans la formation chrétienne de vos enfants. CECI EST POUR TOUT LE MONDE On nous a demandé de vous faire connaître les différentes classes d'enterrement avec les honneurs qui les distinguent. - Voici : La 1ère classe a lieu à 10 heures et comporte comme honneurs : le convoi jusqu'à la maison mortuaire; à l'église, le catafalque avec le grand noir (vous avez pu voir ces nouvelles tentures qui sont d'un effet superbe - !!! NDLR - ); les trois cloches et comme chant le concours d'un groupe de chanteuses - La 2ème classe à lieu également à 10 heures, mais le convoi ne va que jusqu'à 2 kilomètres du Bourg. A l'église, les trois cloches sonnent, mais ni le catafalque, ni le grand noir ne sont montés. - La 3ème classe a lieu à 9 heures et comporte seulement deux cloches. Le convoi ne va que jusqu'au cimetière ou à la Croix du Fao. Le chant des nocturnes est supprimé. Seule la messe est chantée. A UN SOLDAT DE LANGON Mon cher ami Je n'ai plus guère de place. Un mot pour te dire que j'ai reçu ta dernière lettre. Par Langon, tout va bien. Les pommes de terre sont ramassées. Elles ont pas mal données, sauf dans quelques pièces où la maladie les a fait tacher. C'est la récolte des châtaignes qui commence. Tu vas juste arriver à temps pour goûter nos excellents marrons du pays.
M. LE CHANOINE DELALANDE M. le chanoine Delalande est mort. Julien Heurtel nous apportait cette triste nouvelle lundi matin. S'étant trouvé aller à Rennes dimanche pour affaires, il eut juste le temps de voir son oncle à ses derniers moments. - Depuis longtemps déjà, le bon M. Delalande n'avait plus qu'une santé tout à fait délabrée. Il s'est éteint doucement comme une lampe qui n'a plus d'huile. Il était dans sa 80ème année. C'est une belle figure langonnaise qui disparaît. Né à Port de Roche en 1846, M. Delalande avait été ordonné prêtre en 1870. Successivement vicaire à Bais, puis à St Sauveur de Rennes, il avait été nommé recteur d'Etrelles en 1891, où il resta pendant quatre ans, juste le temps de bâtir une superbe église (voir photo). L'ancienne ayant été incendiée le jour de sa nomination comme recteur! En 1895; l'Autorité diocésaine l'envoyait comme Curé-Doyen à Maure, également pour y bâtir la belle église (voir photo) que nous admirons actuellement, et dans laquelle il a été inhumé. Il fit l'oeuvre du bon Dieu dans cette paroisse pendant 21 ans. En 1916, pour le récompenser de ses services, sa santé s'étant usée au service des âmes, son Éminence le Cardinal le nommait chanoine titulaire de son église métropolitaine. - Toute sa vie, M. le chanoine Delalande a donné l'exemple d'une piété profonde, d'un zèle constant. Il était pour nous tous le modèle du saint prêtre. Sa vie se passait dans l'oubli de soi et dans le plaisir qu'il aimait à faire aux autres. Son sourire accueillant lui gagnait la sympathie de tous et sa physionomie pâle et amaigrie trahissait son amour de la vie simple et mortifiée. Vous ne sauriez croire combien il aimait sa paroisse natale. Depuis quelques années, son état de santé l'empêchait de revenir parmi nous. Mais quand on le trouvait, il ne tarissait pas de demander des nouvelles de sa Paroisse. Il connaissait les vieilles familles du pays, il les aimait. Son plaisir était de parler du vieux Langon. Nous aurons tous un souvenir reconnaissant dans nos prières pour de prêtre qui restera l'une des gloires les plus pures de la Paroisse.
CREATION D'UN SYNDICAT COMMUNAL Dimanche dernier, M. l'abbé Brassier, aumônier des oeuvres agricoles dans le diocèse, délégué par son Éminence le Cardinal, vint faire une conférence sur le syndicat agricole communal. Avec une compétence incontestée, M. Brassier fit voir aux agriculteurs les immenses avantages au point de vue professionnel d'un syndicat dans la commune. Dans toutes les professions on se syndique; le cultivateur lui aussi sent le besoin de ne plus resté isolé. La Commune est la vraie circonscription du syndicat, parce que la commune est une sorte de famille où tout le monde se connaît et a plus ou moins les mêmes intérêts. Nos cultivateurs qui étaient venus nombreux à la conférence comprirent si bien la nécessité du syndicat qu'ils décidèrent aussitôt d'en créer un. - Un certain nombre donnèrent leur nom et aussitôt on procéda aux élections du Bureau. Auguste GAUVIN de Radineuf fut élu comme Président; M. MOQUET de Port de Roche comme Vice-président; Alexandre DANDE du Vaulay comme Secrétaire, François GODARD de la Touche comme Trésorier. Quelques autres furent adjoints comme Assesseurs au Conseil d'Administration. Cette idée d'un syndicat communal a été accueillie avec sympathie par tous les cultivateurs. Beaucoup n'ayant pas pu assister à la 1ère séance ont promis de se faire inscrire au syndicat le plus tôt possible.
IMPRESSIONS DE LA SEMAINE Les premiers jours de la semaine, j'ai pris part aux Quarante Heures de Sainte Anne. J'ai rapporté les meilleurs impressions de ces Exercices spirituels. Sainte Anne a cet avantage sur Langon, que l'Église se trouve placée bien plus au centre de la Paroisse. Il faut bien le reconnaître, notre Paroisse est très mal faite. La plupart de nos villages sont très éloignées du clocher et bien plus proches des paroisses voisines. Il arrive nécessairement qu'un grand nombre de nos paroissiens s'en vont le dimanche, au plus près, c'est-à-dire dans les paroisses voisines. On nous dit : "Mais n'est-ce pas le même bon Dieu à Brain ou a Saint Ganton qu'à Langon?" - C'est vrai, mais tout de même, ceux qui ne viennent jamais à leur paroisse ne peuvent pas avoir le même esprit paroissial que s'ils se retrouvaient chaque dimanche au pied du même tabernacle, au pied de la même chaire? La Paroisse doit être une grande famille qui se retrouve chaque dimanche dans la même église... INSERTION A vendre une machine à coudre en très bon état. S'adresser chez Julienne Dugué à Port de Roche.
Nous sommes heureux d'annoncer qu'un service solennel sera célébré dans la paroisse le jeudi 12 novembre à 10 heures pour le repos de l'âme de M. le chanoine Delalande - Il y a huit jours, nous assistions aux obsèques de M. Delalande, à Maure. Son enterrement fut un triomphe. Malgré un temps affreux, la foule était venue très nombreuse. Nous osons espérer que Langon, sa paroisse natale, tiendra à honorer le souvenir du bon M. Delalande en venant assister à son service. Il faudra que toute les familles de la paroisse soient représentées. Nous comptons sur vous. DONNEZ-LUI, SEIGNEUR, LE REPOS ETERNAL ! - [ Décès de M. l'abbé Grossetête, Recteur NDLR] - La paroisse est en deuil. Elle pleure la mort subite et imprévue de son Pasteur bien-aimé. - La mort a parfois de ces coups terribles qui déconcertent nos pauvres prévisions humaines. Mon Dieu ! Vous avez rappeler à Vous ce bon prêtre, alors qu'il était en pleine force, en pleine vigueur de l'âge, au moment où connaissant et aimant sa paroisse, il semblait être en plein rendement de son ministère, au moment où lui-même étant universellement estimé et aimé de ses paroissiens à cause de ses grandes qualités de coeur et d'esprit, il semblait devoir attirer plus facilement les âmes vers Vous, ô mon Dieu ! Encore une fois, ô mon Dieu, nous ne comprenons pas vos desseins impénétrables... Que Votre Sainte Volonté soit faite ! Vous connaissez les derniers moments de votre Pasteur. Je vous les ai dits dimanche dernier du haut de la chaire. Mais pour que ces souvenirs restent bien gravés dans les cœurs de tous ses enfants, je veux écrire ici le récit de ses dernières heures, afin que bien longtemps les dernières paroles d'un père mourant, passent à la postérité de la paroisse. Tout d'abord, disons-le, rien ne laissait prévoir la mort de M. le Recteur. Il était plein de force et de vie. Jeudi, 29 octobre, veille de sa mort, il était allé au Collège de St Malo assister au service funèbre de M; l'abbé Bondon, un de ses anciens confrères, et avait fait son voyage sans éprouver aucune fatigue. - Toute la journée du vendredi, M. le recteur ne manifesta aucun signe de malaise ou d'indisposition. Le matin, il célébra la sainte Messe, fit le catéchisme aux tous petits enfants, leur distribua des médailles. L'après-midi, il m'aida a expédier les journaux et l'Écho par la poste, travailla ensuite pendant quelque temps dans le jardin, selon son habitude, monta à son école catholique de filles qu'il aimait tant, donna à ses enfants quelques conseils à l'occasion de la Toussaint : "Mes enfants, leur dit-il, priez beaucoup pour les morts." - Il ne se doutait pas que ce devaient être ses derniers conseils. Il monta ensuite, en compagnie de sa mère, faire une petite visite au cimetière et pria un instant sur la tombe de l'un de ses prédécesseurs, le Père Allys. Au souper, il se montra plein de gaieté et d'entrain comme à l'ordinaire. Il monta dans sa chambre, travailla encore pendant quelque temps à son bureau, il demanda à sa bonne mère qu'il aimait tant si rien ne lui manquait, puis il se disposa lui-même à prendre son repos. Ce fut très probablement en se mettant au lit qu'il se sentit frappé de cette crise au coeur qui devait le conduire à la mort en quelques minutes. Il eut encore le courage de se relever et d'appeler sa bonne mère : "Maman, viens vite, je vais mourir... Va chercher M. Orhant." - Sa mère m'appelle :"Venez vite, mon fils meurt." - Oh! Ce cri angoissé d'une mère, je ne l'oublierai jamais de ma vie. - J'arrive... M. le recteur est à-demi assis dans son lit... très pâle... suffoquant... En me voyant :"Oh ! Qu'est-ce que j'ai? Est-ce que je vais mourir?..." Vite, j'envoie chercher le docteur. - Mais la crise se précipite... "M. le recteur, je crois qu'il est temps de vous préparer..." - Il m'étreint la main fortement... il demande au bon Dieu le pardon de ses fautes... Je lui donne la Sainte Absolution... Il regarde sa mère: "Maman, au revoir... adieu... au ciel..." - Puis, s'adressant à moi : "Je veux être enterré ici, me répète-t-il deux fois, parmi mes paroissiens." Puis il se tourne complètement vers le bon Dieu: "Mon Dieu, ayez pitié de moi... Mon Dieu, j'ai confiance en Vous... Mon Dieu, je Vous aime..." Il répéta plusieurs fois les mêmes invocations. - Je lui donnai l'Extrême Onction et l'Indulgence de la bonne mort. - A ce moment il fit le sacrifice de sa vie: "Mon Dieu, je Vous offre ma vie en expiation de mes fautes... et pour mes paroissiens."... "Mon Dieu, que Votre Volonté sois faite... Jésus, Marie, Joseph..." Ce furent ses dernières paroles. Il ferma les yeux. Sa respiration cessa un instant. Je le crus mort... Au bout de quelques secondes, il se reprit à respirer encore faiblement... trois ou quatre minutes... et il rendit le dernier soupir. Il était environ 10H1/2 du soir, le vendredi 30 octobre. La crise avait duré à peu près une demi-heure. - Le Père de la paroisse est mort. Le devoir de ses enfants est de prier pour lui... Je ne vous parle pas de ses funérailles. Elles furent émouvantes. Je tiens seulement à exprimer ici mes plus sincères remerciements à toute la paroisse qui a montré pendant ces jours une attitude si digne et si édifiante.
Mardi, à 7H1/2, messe de départ des conscrits - Jeudi à 9H1/21 service de M. le recteur; à 10H1/2, service de M. le chanoine Delalande.
M. Alphonse DUGUET va commencer cette semaine sa quête annuelle.
Dimanche, installation du nouveau Pasteur de la Paroisse. A cette occasion, la Gd Messe sera avancée d'un quart d'heure. La procession partira de l'église à 9H45 pour se rendre au presbytère chercher le nouveau Pasteur. INSERTION - Marie Chaumont à l'honneur de prévenir sa clientèle qu'elle tient à sa disposition l'Almanach du Pèlerin pour 1926. NOUS AVONS UN NOUVEAU PASTEUR Par décision de son Éminence le Cardinal, M. l'abbé Gautier, recteur de Saint Onen, est nommé recteur de Langon en remplacement de M. l'abbé Grossetête. Nous avons donc un nouveau Pasteur. Nous voyons dans notre nouveau pasteur l'envoyé de la Divine Providence. Nous aimions beaucoup son prédécesseur. - Tout en gardant le souvenir ému du bon M. Grossetête, et tout en continuant de prier pour le repos de son âme, nous reporterons l'affection que nous avions pour lui sur son successeur qui nous est envoyé par le bon Dieu. Nous voyons en lui le Père qui vient avec le désir de faire du bien aux âmes qui lui sont confiées, et dès aujourd'hui, nous prions Notre Seigneur de bénir le ministère de notre nouveau Pasteur. Notre nouveau recteur prendra très probablement mardi vers 11H1/4 6 Il sera installé officiellement dimanche prochain, 22, par M. le Curé de Redon. - Vous vous ferez un devoir de venir nombreux à l'installation de votre nouveau recteur. SOUSCRIPTION POUR LE TOMBEAU DE M. L'ABBE GROSSETÊTE Comme nous l'avons annoncé dimanche, les dons seront publiés chaque semaine dans l'Echo. M. le Vicomte du Halgouët, président du Conseil Paroissial : 100 francs; René Moquet, Port de Roche : 100 f. ; Docteur Gaultier, Fao : 100 f. ; Anonyme : 100 f. ; Jean Philippe, Heinlé : 5; Jean Gaudichon, Garelais : 5; Joseph Guérin, Bourg : 20; Vve Moisan, Tréau : 5; Antoinette D. : 2; Anonyme : 10; Joseph Gramont, Bourg : 5; Pierre Aoutin, Bourg : 10. - A suivre - INSERTION : M. Bouguet, Chef de Gare à Langon, remercie tous ceux qui ont bien voulu contribuer à la souscription en faveur de la Veuve et des enfants de Marcel Gloux - Il les remercie également du bon accueil qu'il a reçu dans cette pénible circonstance. NOS CONSCRITS Nous tenons à féliciter nos quatre conscrits partants : Louis GODARD, de la Touche, Auguste DECAN, de Chaumont, Jean MONDY, du Coudrais et Julien PORCHER, de Roche qui ont assisté à la retraite de départ de Pléchâtel. Voici les affectations de nos jeunes conscrits que nous connaissons : Louis Godard, Julien Porcher et Auguste Decan sont affectés à St Brieuc, au 71ème d'Infanterie, pour être incorporés au 23ème Tirailleur. - Nous ignorons où va Jean Mondy. Les uns partent, les autres reviennent. Nous avons vu définitivement libérés au cours de la semaine : Jules PALUSSIERE, du Bourg; Albert GUERIN, de Musson; Ambroise RIVIERE, de la Monnerais; Armand HAREL, de la Chenac; Jean BLANCHARD, de la Glaçais; Alexandre GAUDICHON , de Boisgaudin. Nous prenons bien part à leur joie, en les voyant rentrer au sein de la famille Paroissiale. A ceux-là nous disons : "Mes chers amis, venez à la Retraite de retour qui ouvrira exprès pour vous à Rennes le lundi 23 novembre. Cette Retraite vous fera du bien. Vous verrez comme vous serez heureux après. Nous en sommes sûrs. Vos parents seront heureux de vous laisser aller*." - * "vous laisser aller" : expression... à double sens !!! (NDLR... 90 ans plus tard...)
Aujourd'hui, installation du nouveau pasteur. La Gd Messe sera avancée d'un quart d'heure.
LA VIE PAROISSIALE C'est mardi matin vers 11 heures que notre nouveau recteur, M. l'abbé Gautier a pris possession de sa paroisse. Les cloches sonnant à toute volée portèrent à tous les échos la grande nouvelle : LA FAMILLE PAROISSIALE, QUI ETAIT DANS LE DEUIL DEPUIS QUINZE JOURS, VENAIT DE RETROUVER UN PERE... PETITES NOUVELLES Jean MONDY, du Coudrais, a reçu sa feuille de route. Il est affecté au 1er Zouave, à Casablanca, Maroc - Georges TUAL, de Châtillon, est parti à Sarrebruck, au 18ème Chasseur. - Nous n'avons pas encore eu de nouvelles de nos Bleuets qui viennent d'être incorporés. ENTRE NOUS Le nouveau pasteur a été très heureux de prendre connaissance de l'ÉCHO DE LANGON. Il en recommande vivement la lecture à tous ses paroissiens comme un trait d'union paroissial.
INSERTIONS COMMENT ON TUE UN SANGLIER A LANGON Allez demander au bon père Joseph COIGNARD, du Bourg. Point n'est besoin de carabine chargée de chevrotines. Non, non, c'est avec une simple fourche que ce bon vieillard a démonté un énorme solitaire pesant 86 kilos. - C'était dans la matinée de samedi, le père Joseph était dans le "Beigneron" occupé à remuer la terre sous un pommier. Un gros sanglier fonce droit sur lui - "Attention, papa," lui crie son fils. Il regarde, la bête arrive... juste le temps de de se mettre en garde et de lui lancer la fourche en plein dans les yeux... L'animal a reçu le coup mortel, le cerveau a été atteint. Il se met à tourner comme s'il était fou... On l'achève. - Nos félicitations au père Joseph Coignard qui était tout fier de son trophée.
P.S. Illustration mise au goût du jour... INSTALLATION DE MR LE RECTEUR Fête de famille pour l paroisse qui retrouvait un Père. Disons-le bien simplement, notre coeur était encore saignant de la disparition si foudroyante, si inattendue du bon M. Grossetête. La fête de dimanche a mis un baume sur nos cœurs meurtris - Je ne sais pourquoi je suis porté à croire que M. l'abbé Grossetête lui-même a aidé au choix de son successeur, tellement celui-ci a su, dès le premier contact avec ses paroissiens, gagner leur confiance et leur coeur. Oh! Ils étaient venus très nombreux dimanche assister à l'installation. On voulait voir, on voulait entendre le nouveau Pasteur... Et celui-ci a parlé, et du premier coup il a conquis la place et touché les cœurs. Tout le monde s'en retournait réconforté, joyeux : " Nous avons un bon Recteur... Nous avons un bon Pasteur..." Je ne veux point vous raconter ici tous les détails de la cérémonie. Vous y étiez, vous avez vu, vous avez retenu; longtemps vous vous souviendrez. 9H45 - C'est la procession au presbytère... On va chercher le nouveau Pasteur... M. le curé de Redon préside au nom de son Éminence dont il est le délégué. Il est entouré de M. le chanoine Bertrand, Supérieur du collège St Sauveur, de M. l'abbé Texier ancien vicaire de Langon, de M. le curé de Beslé, de M; l'abbé Dugré, aumônier à l'hôpital de Redon, de M. l'abbé Goujon professeur au collège St Sauveur. - Au presbytère, M. le maire au nom du conseil municipal et en son nom personnel souhaite en quelques paroles très cordiales la bienvenue au nouveau Pasteur, l'assurant de la bonne entente qui règne entre l'autorité administrative et l'autorité religieuse pour le bien général de la commune. - Très touché, m. le recteur remercie... et la procession se dirige vers l'Église sous les regards sympathiques de la population. C'est la cérémonie d'installation proprement dite qui commence... M. le chanoine Guérin monte en chaire... il va présenter le nouveau pasteur à la population... Je ne crois pas avoir vu jamais mieux faire les choses... Dans les termes d'une délicatesse exquise, M. le curé rappelle qu'il fut autrefois vicaire d'Irodouër, paroisse natale de M. l'abbé Gautier. C'est là qu'il connut encore tout jeune collégien celui qui devait devenir un jour Pasteur à Langon... Il rappela tout le bien qu'il avait fait comme vicaire à St Maugan, à la Bouexière, à Pléchâtel et à L'Argentré-du-Plessis. Mais c'est surtout comme recteur de St Onen que M. l'abbé Gautier devait toute la mesure de ses qualités. Il n'a passé que trois ans à St Onen, et il a eu le temps de restaurer superbement l'église, de refaire le presbytère, de construire une maison d'habitation pour l'École libre, tout cela sans compter les soucis du ministère paroissial... La cérémonie continue suivant les rites prescrits par l'église... Mais voici le nouveau Pasteur qui monte à son tour en chaire... Tous les regards sont fixés sur lui... Mais par sa parole si chaude et si prenante, le Pasteur a vite fait de gagner les cœurs et les âmes. Tout de suite on a l'impression que c'est un père qui vient vers ses enfants, qui se donne à eux sans restriction... Personne n'est oublié. Il a un mot aimable et approprié pour chacun. C'est le père qui pense à tous et à chacun. On sent vraiment déborder son coeur de Pasteur lorsqu'il proclame qu'il vient donner tout son dévouement à toute la famille paroissiale, et ce dévouement il le veut donner sans réserves... Comment voulez-vous que les cœurs n'aient pas été conquis? Le bon Pasteur aime ses brebis, mais les brebis elles aussi aiment leur Pasteur. L'abbé Orhant
CONNAISSON ET AIMONS NOTRE PAROISSE Savez-vous que notre paroisse de Langon est un des coins les plus intéressants de Bretagne? Apprenons à connaître les curiosités de notre pays. Plus nous le connaîtrons, plus nous l'aimerons, plus nous nous y attacherons. - Nous lisions ces jours derniers dans le "Messager Redonnais" sous la plume du savant abbé Galène, professeur au collège St Sauveur, une esquisse très intéressante sur le vieux Langon - Nous tenons à reproduire ici quelques passages qui certainement vous intéresseront. "Si le bourg de Langon, dit M. Galène, ne présente pas pour les études préhistoriques l'intérêt, l'abondance des monuments de Carnac, il offre aux esprits avides des choses du passé un butin plus varié peut-être que celui de la fameuse nécropole morbihannaise. Car, outre ses monuments mégalithiques, qui nous font remonter aux âges les plus lointains de l'humanité, il possède da la période gallo-romaine quelques documents extrêmement curieux, et, si nous descendons encore un peu le cours des siècles, nous trouvons en son église paroissiale un des spécimens les mieux conservé dans notre pays de l'architecture Romane du XIème siècle. Langon fut un centre préhistorique beaucoup plus important qu'on ne le croit communément. Des peuplades dont l'origine est encore mal connue - M. Jullian les appelle les Ligures - et qui venaient d'Asie ont vécu en ces lieux. C'étaient des hommes à tête ronde, relativement civilisés. Ils étaient armés d'arcs, de flèches à pointe de silex et de sortes de haches en pierre auxquelles ils savaient donner un polissage parfait, d'où le nom de "néolithique" qui leur est attribué à cause de la façon toute nouvelle dont ils travaillaient la pierre. Ces hommes étaient devenus sédentaires et agriculteurs. Au lieu de vivre seulement de chasse et de pêche ils cultivaient le blé, le seigle, l'orge et broyaient le grain entre deux pierres pour faire un pain grossier. Surtout ils avaient très développé le culte de leurs morts : il croyaient à une certaine survivance par delà la tombe et c'est à cette croyance que nous devons la plupart des monuments mégalithiques dont ils ont semé leurs routes d'invasion, depuis l'Asie jusqu'à cette "fin des terres" qu'était pour eux notre Bretagne. Ce peuple, comme on l'a dit, n'a écrit son histoire qu'avec des tombeaux..." N.B. - Nous continuerons cette étude sur le vieux Langon dans un prochain numéro*
A UN JEUNE SOLDAT Mon cher Ami, Merci de ta bonne lettre qui m'a bien fait plaisir. Jusqu'ici, me dis-tu, tu as pu assister à la messe tous les dimanches et tu fréquentes le Cercle régulièrement - Je te félicite. Reste toujours bon soldat et bon chrétien. DERNIER NUMERO DE L'ANNEE 1925
... Nous sommes heureux d'inscrire au Tableau d'honneur GENEVIEVE VITRE, de Heinlé, THERESE PROVOST et ANNE MARIE DURAND, du Bourg qui, grâce à leur zèle, nous ont trouvé de nouveaux Associés pour la Propagation de la Foi...
LA VIE PAROISSIALE Dimanche prochain, 25 décembre, aussitôt après la seconde messe, une Conférence d'un haut intérêt sera donnée aux hommes et jeunes gens, à l'École libre, par un professeur éminent du Collège St Sauveur de Redon. Le sujet de la Conférence portera sur "Les Questions Actuelles" - Vous y êtes tous invités - M. le recteur espère bien que son appel sera entendu par tous hommes et jeunes gens. Celle réunion organisée par l'Union Catholique n'est d'ailleurs que le complément de celles qui ont déjà eu lieu et qui ont obtenu un si beau succès dans notre paroisse - Vous le savez, dans toute la France les catholiques s'organisent pour revendiquer leurs libertés. Partout, des Unions catholiques paroissiales et cantonales se constituent. Depuis un an, la Fédération Nationale Catholique dirigée par le général de Castelnau a déjà recueilli au moins deux millions d'adhérents authentiques payant leur cotisation. C'est une force qui ira en s'augmentant. Que tous les catholiques de notre paroisse adhèrent à ce mouvement; que tous soient là dimanche !
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